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La Marmotte 2013
- icare
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En attendant celui de la grimpée du jour... voici le CR de samedi ;)
Marmotte
Magnifique ! Sincèrement chapeau bas...
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- Thomas_G
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Ha tiens, le premier habite à 10km de chez moi.
Mais pourquoi les belges sont si forts dans les cols? (sans arrière pensée)
On arrive à trouver du D+ en Belgique, il suffit "juste" d'un gros mental pour répéter les côtes du coin en grande quantité je suppose...
Et la plupart des top gun en cyclosport viennent régulièrement faire des stages dans les Alpes pour affiner le coup de pédale (puisqu'on parle du vainqueur Bart Bury, il possède un appart à Vaujany).
Hello,
exact j'arrive à prendre plus de 1000m D+ en 80km sans être dans les Ardennes. Le meilleur exemple en cyclo c'est la velomediane 170km 2700m D+ ça monte et ça descend en permanence. parcours ici: velomediane.be/j3/index.php/fr/velomediane/parcours
Au delà de ça il y a la morphologie et le réservoir de cycliste, plus il est important plus il y a de chance d'en avoir avec certaines qualités.
Ici dès que c'est le printemps pas moyen de faire une sortie sans croiser un cycliste.
La RLVB compte un peu moins de 30000 licenciés contre un peu plus de 100000 pour la ffc, par rapport au nombre d'habitant çà fait le double. (juste pour les compétiteurs).
J'ai quitté la France pour la Belgique en pensant que le régime alimentaire m'aiderait à devenir un top grimpeur, mais rien n'y fait
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- servodep
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En attendant celui de la grimpée du jour... voici le CR de samedi ;)
Marmotte
Magnifique ! Sincèrement chapeau bas...
+1 vraiment super, magnifique CR, on a l'impression que tu es facile cette saison
Born to lose, live to win
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- stam
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QUOI ?! Le filet américain-frites n'est pas le secret de la performance en sports d'endurance ?J'ai quitté la France pour la Belgique en pensant que le régime alimentaire m'aiderait à devenir un top grimpeur, mais rien n'y fait
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- Thomas_G
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QUOI ?! Le filet américain-frites n'est pas le secret de la performance en sports d'endurance ?J'ai quitté la France pour la Belgique en pensant que le régime alimentaire m'aiderait à devenir un top grimpeur, mais rien n'y fait
Il doit manquer un ingrédient je pense, il faut que je m'intègre plus pour qu'ils me dévoilent le secret
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- albator83
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En attendant celui de la grimpée du jour... voici le CR de samedi ;)
Marmotte
Magnifique ! Sincèrement chapeau bas...
+1 vraiment super, magnifique CR, on a l'impression que tu es facile cette saison
Facile non... j'en bave autant qu'avant, sauf que ça va plus vite et je me connais mieux (je commence à avoir quelques heures de vol en cyclosport ;)).
Après je tente des trucs que je n'aurais jamais essayés avant, comme enchaîner cyclo+grimpée ; et du coup je me tâte pour faire l'inverse à la Risoul (grimpée samedi, cyclo le lendemain ).
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- papipop
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- albator83
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Enfin c'est inclus dans l'inscription à la cyclo : j'aurai jusqu'au samedi matin pour me décider (suivant la météo, la condition physique, etc).
Pour le KOM rien que chez mes confrères amateurs il y a déjà meilleur que moi en grimpée sèche, alors chez les pros...
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- birdie
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Je roule doucement à l'entrée de Bourg d'Oisans au milieu de centaines d'autres cyclistes. On suit les panneaux qui nous font rentrer dans la ville par les petites rues. Ca y est, 7H15, je m'immobilise dans le 3ème et dernier sas, le long de la rivière. Ça parle toutes les langues autour de moi, majoritairement du flamand. La vue est magnifique, le fond de vallée encore dans l'ombre et les sommets sur les côtés ensoleillés. Je suis prêt, tous les voyants sont au vert. Ma 1ère Marmotte. Objectif? Faire aussi bien qu'à l'Etape du Tour 2012 Albertville-La Toussuire. Même dénivelé (4800m D+), une vingtaine de km en plus (174km), allez, je vise donc un peu en dessous de 8H tout compris. 7H40, ça commence à avancer doucement, on rejoint la zone qui vient d'être libérée par le 2ème sas. Nouvel arrêt. La vue des cyclistes devant dans la ville est impressionnante. 7H50, ça démarre enfin pour de bon. Et je franchis la ligne de départ à 7H56 pile, GPS enclenché.
Très, très bonne nouvelle: pas de bouchon, la route est dégagée, je ne suis pas gêné, ça sera le cas pratiquement toute la journée. Dès la sortie de la ville, on se retrouve dans la lumière, le soleil vient d'apparaître au-dessus de l'Alpe d'Huez. A tout à l'heure! Le vent a l'air d'être favorable, les 40km/h sont tenus sans problème jusqu'au pied du barrage à Allemont. Puis arrive le 1er plat de résistance de la journée, le col du Glandon. Route fermée, les cyclistes occupent toute la largeur de la chaussée. C'est tout de suite du 9%! Attention, ne pas s'exciter! Je prends garde à rester en dessous de 240W, pouls à 140 (80% du max). Au début, je double de tous côtés et je suis doublé de tous côtés. Puis peu à peu, ça se stabilise et je gagne clairement beaucoup de places régulièrement. Tiens, pour la 1ère fois de la journée, j'entends parler français!... Je commence à rattraper des dossards du 2ème voire du 1er sas. Au Ravier, fin du 1er mur, les 5km à 245W. Derrière, les 1ères épingles en descente, les freins répondent bien, je me lâche. Et ça repart tout de suite dans un mur de 12%. Pour passer le temps et me motiver, je m'amuse à compter le nombre de personnes doublées par tranche de 100m de dénivelé: 127, 113, 118,… A comparer aux 4-6 qui me doublent. C'est bon. Arrive le barrage de Grand-Maison. Je commence à découvrir sur le bord de la route les petites et grosses organisations privées qui proposent des ravitaillements à leurs ouailles en marge de l'organisation officielle. Ça peut aller de la petite tente, quelques bouteilles, le support d'atelier et 2-3 ami(e)s qui encouragent dans une langue gutturale jusqu'à un morceau de champ rempli d'une vingtaine de rangées de 10 sacs plastiques individuels chacune! Enfin la bifurcation pour le Glandon, avec la Croix de Fer qu'on devine au loin, au soleil. 1H26 de montée, 1H55 depuis le départ, OK. Au sommet, bouchon sur toute la chaussée, occasionné par le 1er ravitaillement. Je suis obligé de marcher à côté de mon vélo pour franchir ces 20m. 2' de perdu au poids.
J'enfile mon coupe-vent et c'est parti pour une longue descente de 1400m D-, certes neutralisée, mais que je parcours avec plaisir et efficacité. Les virages s'enchaînent sans problème, je double énormément, seulement 2 cyclistes me dépassent. 26' pour arriver en bas. Démarre alors la portion dans la vallée de la Maurienne, 22km de plat ou de faux-plat montant. Ça vaut le coup de s'employer un peu pour rester dans un petit groupe à la bonne vitesse mais, attention, sans se griller! 33km/h jusqu'à St Jean. Je discute avec un gars de Chilly-Mazarin. Il commence à faire chaud. A l'entrée de la ville, le long des voies ferrées, un petit groupe arrêté le long de la route qui demande de ralentir. J'ai le temps d'apercevoir 2 cyclistes assis par terre, la tête ensanglantée. Ca y est, compris! La route est traversée par 2 rails en biais sous la chaussée, ils ont du se prendre la roue dedans! On fait tous bien attention à les franchir le plus perpendiculairement possible. Puis on passe sous l'autoroute et démarre la 2ème difficulté, le col du Télégraphe, une 1ère pour moi. Le rythme lent de montée revient. Le capteur de puissance indique maintenant plutôt 220W, avec un pouls que j'autorise à dépasser un peu les 140. Je continue à doubler mais plus lentement, il y a quand même moins de monde sur la route. A mi-pente, un ravito en eau sans personne, j'hésite quelques secondes mais je continue. Mauvaise pioche, beaucoup de monde fait la queue au petit filet d'eau en haut du Télégraphe. 3H55 depuis le départ, il paraît qu'il faut doubler pour estimer le temps total de la course, je suis donc dans les clous. Les petits ravitos perso tout autour me narguent. Tant pis, je ferai mon 1er plein à Valloire, 5 km plus bas. Je m'arrête à la fontaine au centre du village, il n'y a que 3-4 cyclistes qui attendent, je préfère ne pas miser sur le gros ravitaillement officiel juste un peu plus haut.
Le plein fait, la tête aspergée d'eau fraîche, je repars pour la montée du Galibier, 1200m de D+ non-stop, face au soleil. Puissance 200-220W, pouls 145-150, j'avance lentement mais sûrement. A l'approche de Plan-Lachat, je reconnais mon terrain de jeu VTT de l'été dernier, y compris l'endroit du torrent où j'ai valdingué la tête la première. La montagne est magnifique. Plan-Lachat après 42' de montée, je m'arrête quelques secondes au point d'eau pour remplir une gourde et me renverser 2 verres sur la tête. Et je repars pour le mur tout droit, cette fois-ci vers le nord, face au vent. Les quelques épingles, les Granges, je gagne des places régulièrement. La neige apparaît sur les hauteurs, on devine le col tout là-bas. 2400m, un mur de neige de 1m de hauteur le long de la route qui sert de décor aux photographes habituels. Le tunnel, ça sent la fin. Et enfin le col du Galibier après 1H26 depuis Valloire. Pas si mal, 204W de moyenne. 27°C quand même. Je remplis une gourde auprès des militaires. Il est 13H29, je commence à faire des prospectives. Disons 1H de descente jusqu'à Bourg d'Oisans, ça me laissera 1H30 pour la montée finale de l'Alpe d'Huez, ça devrait le faire!
13H31, le coupe-vent enfilé, je m'engage donc pour près de 2000m de D-. Jusqu'au Lautaret, ça descend tout seul, ce n'est que du pilotage. La vue sur la Meije est grandiose. A un moment donné, je rattrape un concurrent sur un VTT adapté. Serait-ce Fabien? En le dépassant, il me semble le reconnaître, je lui fais coucou mais il n'a pas l'air de réagir. Après le Lautaret, c'est une portion inconnue pour moi. Je comprends tout de suite que la pente est moins accentuée, en plus face au vent, et qu'il faut absolument m'employer pour garder les quelques rares roues présentes devant moi. Bataille de manivelles, pointes au-dessus de 300W sans problème. La traversée des tunnels moyennement éclairés se passe sans danger, la circulation est interdite en sens inverse, super! Le barrage, la bifurcation vers les 2 Alpes, une portion de nouveau montante où j'ai tendance à lâcher mes compagnons, dernière descente sur une route très large et, enfin, l'arrivée dans la vallée de la Romanche. La lumière est complètement différente de celle 7H plus tôt! Et il fait 34°C! Au rond-point de Bourg d'Oisans, je m'arrête quelques secondes au ravito remplir toujours la même gourde d'eau fraîche. C'est parti pour l'Alpe d'Huez!
Au pied, je regarde ma montre, 14H38. J'ai donc droit à 1H18 pour remplir mon objectif de 8H, je suis sûr d'y arriver, mon record en montée sèche est de 55'. 1er mur jusqu'au virage 21, je retrouve des puissances de 240W sur mon compteur, 10-11km/h dans du 11%. Enormément de cyclistes sur la partie droite de la chaussée (route neutralisée uniquement à la descente), énormément de public sur les côtés qui encourage, scrute au loin, prend des photos… De temps en temps, on croise des cyclistes à la descente qui ont déjà fini depuis longtemps… La puissance baisse, baisse, je commence à manquer de jus. Virage 19, 37°C!!! Je double toujours mais je pioche de plus en plus sur mon 30*25. Je n'arrive pas à relancer à chaque épingle à cheveux. Un ravito en eau au 1/3 de la montée, je demande à une bénévole de me vider un 1/3 de bouteille sur le corps. Et je repars, tout doucettement. Cadence d'à peine 60 tours/mn, en dodelinant des épaules. Je fais mes comptes: 13km de montée en 1H18, ça fait exactement du 10km/h, mon GPS me dit que j'en suis à 10.2, ça va être juste, heureusement, d'après mes souvenirs, la pente est moins abrupte un peu plus haut. Bof, bof, bof! Le compteur stagne à 9km/h! A chaque fois que je me mets en danseuse, je remonte à 240W mais je n'arrive à tenir que quelques secondes et je me rassieds. Je double de temps en temps mais je suis doublé aussi par d'autres qui vont nettement plus vite. Je garde la tête baissée. Ça me joue des tours quand je rattrape certains qui montent à pied à côté de leur vélo, je fais un écart au dernier moment! A un moment donné, je fais comme beaucoup et je traverse la route pour monter côté ombragé. 2nd ravito en eau, nouvelle douche, mais ça n'améliore en rien mon allure. J'avale mes derniers gels. Je suis complètement anesthésié. 190-180W, le pouls qui descend à 130. J'ai à peine la force de sourire aux photographes postés à Huez. Virage 3, virage 2, virage 1, ça va être râpé pour les 8H! J'arrive enfin à l'entrée de l'Alpe d'Huez. A l'office du tourisme, un petit coup d'œil sur mon compteur, 1H15 de montée "classique" à 195W de moyenne. Les 2-3 derniers virages et c'est enfin l'arrivée, j'accélère juste un tout petit peu pour passer un concurrent sur la ligne, c'est dérisoire. 15H58, 8H02 de course!!! Allez, on va dire objectif presque réussi!!
Un grand verre de boisson énergétique, une petite 1/2H entre les mains d'une masseuse, un repas de crudités et pâtes que je touche à peine, sans appétit. Et après 1H1/2, je repars pour la descente vers la voiture tout en bas dans la vallée. Cette fois-ci, je suis du bon côté! Je croise des centaines et des centaines de concurrents qui montent tout doucement. La densité de cyclistes est nettement plus importante que 2H plus tôt. Et la chaussée beaucoup plus ombragée. Enfin, la voiture et le retour sur Grenoble.
Résultats le soir: 726ème en 7H32 (descente du Glandon décomptée), 57ème de ma catégorie des quinquas. Mon nom est entouré de belges, néerlandais, danois… Sans le manque de jus surprenant de la dernière montée (dû à quoi? alimentation insuffisante?), j'aurais sans doute terminé un peu comme à la Toussuire, en 10' de moins. Ca fait tout de suite 150-200 places de mieux au classement. Pas de problème, le niveau de la Marmotte est nettement supérieur à celui de l'EDT. A refaire, prêt pour l'édition 2014!!!
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- lulu
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super CR .
je me demande toujours comment vous arriver a vous rappelez de tout cela après course.
bien sur il a le déchiffrage des données...mai vous avez quand même un fameux disque dur.
suis admiratif de ta gestion de puls et de watts..la parfaite maîtrise d'un gars qui connait c'est limite
tu pourrais donner plus ou moins ton profil , pour que je me fasse une idée.
juste pour savoir si moi aussi l'année prochaine , je dois me mettre un tel frein dans ma progression de la marmotte..merci.
( du style poids/taille , test pma et kilomètre annuel )
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- piji74
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faut dire sur une Marmotte, c'est un sacré truc, il s'en passe des choses
dommage pour la défaillance de la fin mais sinon tu partais sur une sacré bonne gestion de l'effort et un bon classement
à refaire donc :S
je crois qu'on est un peu tous en manque d'endurance cette année
avec la saison difficile (météo) que nous avons eu
il n'y a que ceux qui ont réussi à cumuler des longues sorties qui tiennent l'effort sur du long
pour les ravitos, je te conseille de te préparer des ravitos sauvages avant les descentes (Croix Fer / Galibier)
d'une part, c'est toi qui choisi ce que tu consommes
d'autre part, tu évites les bousculades
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- piji74
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Après je tente des trucs que je n'aurais jamais essayés avant, comme enchaîner cyclo+grimpée ; et du coup je me tâte pour faire l'inverse à la Risoul (grimpée samedi, cyclo le lendemain ).
chapeau l’enchaînement cyclo+grimpée, psychologiquement, j'ai du mal à imaginer
mais je crois que ça corrobore ma formule, en cyclisme, il faut écouter ses jambes et pas sa tête
pour ma part l’enchaînement grimpée+cyclo est largement plus concevable
la grimpée, c'est le déblocage pour la course du lendemain
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- albator83
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Mais là... arriverai-je à me défoncer le samedi (45' au seuil c'est nettement plus méchant qu'un déblocage) sachant que mon objectif est plutôt le lendemain (un parcours très sympa qui peut me convenir), avec la même ascension finale ? J'ai deux semaines pour y réfléchir (au moins la grimpée se fait le matin, pas à 17h comme les autres années)...
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- birdie
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Mon profil: 54 ans, 1m76, 68kg en ce moment, je me suis mis au vélo il y a une petite dizaine d'années, VTT au départ, puis de plus en plus de route depuis 3 ans. Mes quelques cyclosportives: j'ai commencé par l'Antonin Magne 2010 suite à un défi avec un ami, puis La jacques Gouin et la Vélostar91 en région parisienne depuis 2011 (c'est plat!), L'Etape du Tour 2011 Issoire-St Flour (264ème) et 2012 Albertville-La Toussuire (195ème). La Roger Walkowiak en mai cette année. PMA? Pas de test récent. Il faudrait que je refasse un test en créneau (30W de + toutes les 2'), sur le plat malheureusement par chez moi, ça devrait être proche de 370W. Il y a un mois CP5 à 370W et CP20 à 310W (en côte dans le Vercors). Tout ça grâce à mon Powertap G3 que j'ai depuis janvier, je m'amuse bien avec.
J'en suis à 6000km depuis le début de l'année, comme en 2012. Ca finira environ à 10000 en décembre. Je n'ai pu faire que 2 WE dans les Alpes en mai-juin au lieu de 3 l'année dernière, avec de moins bonnes sensations. Avec l'âge, c'est la récupération qui en prend un coup, c'est évident.
La gestion de la Marmotte? Si on se connait bien, pas besoin du capteur de puissance ni même du cardio, je n'avais aucun des 2 en 2012. Il faut savoir partir doucement, et même encore plus doucement! (je ne parle pas de ceux qui jouent devant). De toute façon, la puissance va baisser. Le capteur permet juste de le chiffrer.
Ma perte de jus dans la montée finale? Je suis en train de me demander si je n'ai pas pêché dans l'hydratation. Je suis autonome question poudre de boisson énergétique, gels..., je ne dois juste que faire le plein d'eau. Je suis parti avec un bidon d'Isostar et un d'Overstims 640, vidés seulement au Télégraphe, à la moitié de la course, beaucoup trop tard!! A Valloire, je remplace par un Isostar et un eau plate (pour pouvoir aussi m'arroser). Au col du Galibier, le 1er, vide, est rempli de 640. Donc en tout, 2 d'Isostar, 1 de 640 et, au poids, 1 1/2 d'eau de bu. Ca fait finalement peu! Pour l'EDT 2012, j'avais vidé les 2 1ers bidons dès le 1er col de la Madeleine et fini avec 3 bidons d'Isostar et 3 de 640. Et j'avais fini nettement mieux (ou moins mal) la montée finale, pour une chaleur équivalente. CQFD!? Ca illustre en tout cas l'importance de l'alimentation pendant ce genre d'épopée.
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- albator83
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- lulu
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faudra vraiment que je te relise si je part pour la marmotte en 2014 ou ?
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- wwwfabien
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Depuis 2-3 ans à force de faire des cols alpins avec le VTT en été, je suis tenté par une cylo alpine. Ce sera donc la Marmotte et ses 174 km et 5000 m de D+ qui passe dans une belle région et par le Galibier que je ne connais pas.
J’arrive donc 2 jours à une 15ain de km de Bourg d’Oisans avec d’autres potes. On retrouve aussi 2 collègues espagnols d’un pote.
Ils ont amené un délicieux jambon cru de leur pays, pas très diététique mais très bon
A part ça et un repas de spaghettis à la farine raffinée ce sera le seul écart à mon programme habituel d’avant course.
La veille on discute stratégie de course, temps de passage, ravitaillement etc… C’est ma première cyclo sportive et ma 4ème sortie sur route de l’année alors j’écoute. Toujours un peu étonné qu’on puisse parcourir 174 km et 5000 m de D+ à plus de 20 de moyenne pour un amateur de mon genre, je suis un peu dubitatif sur les temps de passage qu’on m’annonce. En particulier un pote qui vise les 8h en incluant la neutralisation du Glandon. Je n’ai pas vraiment de repère en fait.
Je décide donc que le premier arrêt ravito se fera à Valloire qu’on m’annonce en environ 4h. Je partirais donc avec le camel de 2l et un bidon de 600 mL au cas où. Plus tout mon ravitaillement comme en VTT. Je n’ai besoin que de points d’eau au long de la course.
Mes compagnons de logement me font remarquer que des émanations nauséabondes et putrides ont tendance à s’échapper de mes intestins. La peur ?! Non je ne pense pas, je n’ai que comme objectif de finir avec mon VTT routisé.
Le reste de la journée va se faire avec quelques allers-retours aux commodités… Mais qu’ai-je donc mangé ?! Je prends un anti-diarrhéique avant de me coucher.
Je dors bien, mais me réveil avant la sonnerie avec une furieuse envie de me vidanger. Bon c’est mal barré ça. Je prend un autre anti-diarrhéique et petit déjeune comme habituellement.
On pause les voitures 7 km avant Bourg d’Oisans. Je commence déjà à boire me bidon car j’ai soif.
On est en place dans la rue de départ, le monde est impressionnant ! On a quand même réussi à se retrouver à 4 pour partir ensemble.
On passe le portique de chronométrage et un de nous part direct, je le suis et un autre pote m’emboîte la roue. Et bien ça commence fort. Un groupe de danois nous passe et on prend leur roue. Top on est à +-50 km/h bien à l’abri, le danois ou le hollandais c’est grand et pratique pour se protéger du vent. On récupère Yannick un peu avant Allemont. Un ralentissement dans Allemont et ça repars à 40 km/h jusqu’au barrage.
Première montée et Frédéric me souhaite une bonne course et me dit qu’on se reverra à l’arrivée. Je suis le pote qui vise les 8h. Les puls sont corrects (85% environ, ce que devrait tenir quelques heures). Mais je n’ai pas trop de repères cette année, pas fait trop de longues sorties et surtout plus d’un mois sans entraînement en février-mars pour cause de maladies à répétitions.
Les sensations ne sont pas terribles, puis deviennent même plutôt mauvaises, en fait j’avance mais j’ai le bide en vrac :sick: . Je perds le pote qui vise les 8h dans les premiers bouchons de la montée du Glandon. Pas facile de rouler à son rythme. C’est un peu saccadé pour doubler des groupes.
Plus on avance et plus je me remémore ce qu’on disait la veille, après le Glandon on change de vallée et en cas de bâchage il y aura quand même des bornes à faire !
Vers le lac j’hésite à continuer une fois en haut du Glandon, j’ai vraiment le bide en vrac. J’arrive à boire, mais les barres de céréales ne passent pas trop, les gels ça va.
On m’avait prévenu des organisations qui proposent des ravitos privés mais là je suis bluffé par la taille de certains ! Il y a bien de quoi ravitailler 150 gars sur le plus gros.
Au bout d’1h50 je suis en haut du Glandon. Il y a bien trop de monde à mon goût, je passe le ravito sans m’arrêter et décide de prendre la descente. Pas envie d’attendre dans cette ambiance pour éventuellement redescendre vers Bourg d’Oisans.
La descente se passe bien, je teste les freins, l’accroche des pneus, retrouve le sens de la trajectoire, ça va. Par contre beaucoup ont quelques soucis niveau pilotage et trajectoires…
D’ailleurs on passe à côté d’un gars à terre dans un matelas coquille avec l’ambulance à côté. Ce qui occasionne un petit bouchon. Et plus loin un autre à terre aussi avec une moto de l’organisation à ses côtés. Et bien heureusement que la descente est neutralisée !
Je trouve enfin un endroit pour m’arrêter et utiliser le rouleaux de papier toilette que je trimballe dans mon camel bak ! L’offrande d’engrais faite à dame nature me fait du bien.
Il m’a fallu 33 min pour descendre.
Depuis le départ j’ai remarqué 2 choses étonnantes, les hollandais crachent à gauche donc souvent sous tes roues au lieu de le faire sur le bas côté, et les bitumeux aiment souffrir sinon je ne vois pas pourquoi ils ne profitent pas mieux de l’élan d’une descente pour les premiers mètres de la montée suivante.
C’est le début des 22 km en vallée de la Maurienne. Je vois un groupe pas trop loin devant je passe donc le chronométrage et fonce sur eux. Une fois récupéré je suis déçu ils n’avancent pas (25-30 km/h). Je vois un autre groupe devant et fait l’effort pour revenir sur eux. Etonnament dans ma roue se trouve tout le groupe qui ne roulait pas. Le nouveau groupe ne roule pas non plus. Je pars donc à 40 km/h en position la plus aérodynamique possible sur les bars ends. Ca me tue un peu les bras mais ça roule. Ca dure quelques km et un petit groupe me rejoint, ouf je vais pouvoir m’abriter. Ca fait du bien. La vitesse baisse à chaque fois qu’on récupère un groupe, pour finir cool mais je n’ai plus envie d’emmener le groupe, à près tout je ne suis pas à 5 min près ! Je manque 2-3 fois de me manger la roue du hollandais devant moi qui prend le mauvais pied d’appui lors de ses relances en danseuse et donc ralenti un chouilla avant chaque relance !
Et voilà le col du télégraphe. Je suis bien, pour une fois les sensations sont bonnes. Je regarde le cardio par curiosité, pas mal non plus même s’il ne veut probablement déjà plus dire grand-chose. Je monte à bon rythme (pour moi), n’arrête pas de doubler. Je fais des signes aux voitures qui veulent doubler dans les virages et qui n’ont pas toujours bien compris que les gars avec un drapeau jaune sont là pour signaler si le virage est dégagé ou non. Je regarde les vélos qui m’entourent, les sensations sont bonnes.
Mais je ne pensais pas la hollande aussi vallonnée !
J’arrive au ravito de Valloire en 4h pile poil. J’ai chaud ! Je fais une pause, vide le bidon de boisson et le rince pour y mettre de l’eau claire qui me servira pour m’arroser, et je remplis le camel. Un français me félicite en voyant mon VTT routisé. Ca fait du bien de discuter un peu en langue maternelle sur ces courses à l’étranger Je lui pronostic que je vais sûrement craquer dans la Galibier car je commence à avoir faim. J’ai beau mangé depuis le départ je n’ai pas l’impression de bien assimiler tout ça et je recommence à avoir des ballonnements.
Et comment la montée du Galibier. Le début paraît être en faux plat montant alors que c’est du 8%, étrange impression visuelle dans cette large vallée. J’ai du mal à repartir après le ravito. Mais j’avance encore. A mi-pente je suis HS, je m’arrose toutes les 5 min tellement j’ai chaud. De nouveau le bide en vrac. Mais pas facile de trouver un endroit tranquille… Je finis pas prendre un bout de chemin pédestre pour essayer de vidanger mais l’anti-diarrhéique doit bien fonctionner maintenant…
Je repars en ayant l’impression d’être complètement vidé de toute énergie. Pire quand je vois la suite du parcours je me demande même comment je vais arriver en haut. Ca ne m’arrive jamais de douter comme ça. Je fais des pauses de temps en temps pour manger, regarder le paysage, me refaire une beauté avant les photos…
Heureusement, le maillot de mon club est orange et j’ai donc beaucoup de supporters hollandais le long de la route Et heureusement que j’ai mis un petit plateau de 24 devant car le 24x28 va bien me servir !
Je n’avance pas ça me parait interminable, les derniers lacets que je vois me mettent le moral à zéro, mais comment vais-je arriver là haut ?! Heureusement le paysage est beau, et les pauses fréquentes… Finalement une fois dedans les lacets passent mieux que prévu.
En haut pause pour mettre le coupe vent et faire un point de situation, ptain j’ai mis presque 2h pour monter 1200 m de D+ et faire 20 km, je suis vraiment mal. Je commence à douter sur le fait de terminer ou de m’arrêter à la voiture en repassant devant avant Bourg d’Oisans.
Aller on attaque la descente. Le début est très sympa, tout en virage, pilotage, pas besoin de pédaler ou presque. Je me fais juste doubler par 2 gars sinon je double ! Les disques sont top dans ce genre de descentes, faciles à doser on peut même se faire surprendre et freiner dans le virage.
Puis on commence à avoir moins de pente et il faut pédaler, mon 48x11 est un peu court. Je me fais doubler par Birdie. J’essaie de le garder à vue le plus longtemps possible mais après le Lautaret il n’y a plus assez de pente et je me commence à me faire régulièrement doubler. Je n’arrive pas à accrocher les groupes qui me passe à 60 km/h alors que je suis entre 45 et 50 km/h. Je fais 3 fois l’effort avec des pointes à plus de 60 km/h mais ça me vide et je n’arrive pas à rester dans les roues. Surtout que je dois pédaler pour maintenir l’allure contrairement à certains qui me passent en roue libre.
Enfin j’accroche un groupe de 6, et me mets un peu à l’abri. Je dis un peu parceque ce sont des petits gabarits, dans les 1m75 peut être et sur des vélos de route plus bas que mon VTT ils ne m’abritent pas de grand-chose. Là j’aurais bien aimé être doublé par des danois ou des hollandais plutôt que part des italiens ;-p
Puis le groupe rentre dans le premier tunnel, ptain ils ne freinent pas, ptain je ne vois rien. Je freine et les laisse partir. Je retrouve un groupe un peut plus tard, et les prochains tunnels sont bien mieux éclairés.
Il m’a fallu plus d’1h depuis le haut du col du Galibier pour arriver en bas de la descente avant la longue ligne droite sur Bourg d’Oisans.
Je suis tout seul dans cette ligne droite. Je rattrape 2 petits vieux et prend leur roue bien tranquillement, mais ça me suffit. Je passe devant la voiture mais continue. La descente m’a redonné un peu espoir.
Je fais une pause au ravito en bas de l’Alpe d’Huez, je mange un petit sandwish au fromage qui me cale un peu. J’ai une sensation étrange de faim mais aussi de ne pas avoir envie de manger. Finalement les oranges, pâtes de fruit passent mieux que le salé. Mais que les ravitos sont pauvres quand même.
Je rajoute un peu d’eau dans le camel et je remplis le bidon spécial arrosage de tête.
Bon il me reste 1h15 pour la faire en 8h. Je n’y crois pas trop vu ce que j’ai vécu dans le Galibier. Même si l’année dernière je l’avais faite en 1h environ, en VTT avec une tendinite au genou gauche survenu 2 jrs avant lors de la MB Race. Mais il faisait bien moins chaud et je n’avais pas 160 km dans les jambes avant…
Le début passe bien, je me rappel que ce sont surtout les 5 premiers virages qui sont difficiles. J’ai l’impression d’aller mieux, je gère un peu aux sensations. Les premiers virages passent à 11-12 km/h sur le 24x25 ou 24x23. Je fais quelques passages sur le 34x28 quand je dépasse les 12km/h. Je n’arrête pas de doubler.
J’ai vraiment chaud, je m’arrose toutes les 5 min. J’accepte avec plaisir les gobelets pour me les verser sur la tête. Mais ça recommence comme dans le Galibier je faiblis de plus en plus et je suis même à la limite sur le 24x28. Je n’avance plus. Je fais une première pause pour passer la tête sous une petite conduite d’eau qui longe la route.
Je mange, mais ça n’y fait rien. Je tente un gel coup de fouet mais rien non plus. Je fais des pauses de temps en temps. La pente est moins dure mais j’avance bien moins qu’au début et je cuis (au propre comme au figuré).
Je me fais doubler de partout, par des vieux, par des femmes, par des enfants, par des vieilles femmes avec des enfants sur le porte bagage et les courses dans le panier de guidon… bref par tout le monde sauf ceux assis à l’ombre. Je dois même faire une pause dans la ligne droite en faux plat avant le dernier virage !
Je vois des gars accélérer vers la fin, 2 parlent de la Marmotte d’Or. Ah oui tient, rapide calcul, je dois pas en être loin si on enlève la neutralisation. Mais je ne peux plus accélérer, à peine avancer.
Enfin l’arrivée ! Ouf c’est finit.
Pfiou que de monde ! Vite je pause le vélo et passe au ravito d’arriver et m’allonge un peu sous le chapiteau avant de tenter de le manger. Bon pas terrible ce repas d’arriver, ça ne donne pas envie. Je me force un peu, bois le coca, mange la compote et une nouille de temps en temps en me forçant à finir. Bon il me faudra presque 1h pour venir à bout ces quelques nouilles… Ca commence à aller mieux, je remplis le camel avec la bouteille d’eau et je redescends.
Dans le dernier virage je croise Yannick qui peine. J’enlève le coupe vent et remonte avec lui jusqu’à l’arrivée pour l’encourager, et hop 100 m de D+ de rab. Et je franchis la ligne d’arrivée une 2ème fois
On retrouve Fred qui vient d’arriver, avec un plus petit braquet de 39x27je dis bravo !
Enfin je redescends. Ca va mieux. Tellement mieux que je vais faire la ligne droite qui me ramènent vers Venosc plus vite que 2h30 avant dans l’autre sens pourtant plus favorable. Je passe même à côté des voitures sans m’arrêter et décide de rentrer à vélo malgré les 300 m de D+ pour remonter au logement. Et ça passe bien !
Bon je ne sais pas si je la referais, il y a du monde quand même… Et la vallée de la Maurienne c’est finalement court en temps mais bien ennuyeux.
En tout cas pour une première cyclo je ne m’en tire pas trop mal en finissant la journée avec presque 210 km, 5400 m de D+ et 9h40 de vélo.
Le soir et le lendemain je ne vais pas arrêter de manger et surtout de boire ! Je crois que le soir de la course je n’ai jamais été aussi sec.
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- wwwfabien
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- albator83
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Tu as su ce qui n'était pas passé le vendredi soir ? (moi ça m'a fait un peu pareil à la Morzine, mais en beaucoup moins gênant)
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- Mig74
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Cela me rappelle bien des souvenirs... Faudrait qu'un jour je la refasse
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