Alors routier ou vététiste ???

Skippy écrit:

Je vais essayer d\'exprimer ma pensée sans trop allumer le feu.

Je connais un peu les deux pratiques avant course, pendant course et après course.Il est vrai que ce sont 2 mondes très différents.

La route en compétition est fréquentée par des gars venant de classe plus populaire (n\'y voyez rien d\'insultant c\'est juste un fait). Cela me rappel un peu le Rugby et le foot. Donc forcément cela part plus rapidement en live et on a l\'impression que certains \"jouent\" leur réputation sur des courses de village.

Vu que je cours comme un nase, parce que j\'ai aussi mon côté basique, et poser des mines en route cela me plait bien. C\'est très masculin comme comportement. Les gars ils m\'engueulent ou ils me demandent ce que je branle et je suis poli.

Encore une fois ce n\'est pas une critique mais je dis ce que je pense en général.

Ivan

Lorsque l\'on se pose en décallage vis à vis d\'un environnement que l\'on intègre, il y a toujours un effet de groupe qui fait que la personne se posant en décallage va immédiatement se voir signifier sa différence.

Dans le cas que tu évoques, tu viens sur la course route pour \'foutre\' le bordel alors que les gars sont là pour \'sérieusement\' faire une course avec des codes et des pratiques que le groupe a défini. Transgresser ces codes te mettra toujours en marge.

L\'exemple inverse est un routier très fort qui débarque sur une course VTT avec des longs bout droit ou l\'aspiration est un réel avantage. Si le routier ne passe pas un mètre vent de face ou s\'il essaye d\'organiser un groupe pour faire tourner les relais, il sera en marge. Si carrément il ne passe pas et fout une mine à la fin, il sera plus que certainement villipendé.

Perturber les uns et coutumes d\'un groupe est parfoit salutaire pour le groupe et l\'individu mais systématiquement se mettre en marge d\'un groupe ne peut que conduire au rejet pour le \'perturbateur\'

L\'exemple inverse est un routier très fort qui débarque sur une course VTT avec des longs bout droit ou l\'aspiration est un réel avantage. Si le routier ne passe pas un mètre vent de face ou s\'il essaye d\'organiser un groupe pour faire tourner les relais, il sera en marge. Si carrément il ne passe pas et fout une mine à la fin, il sera plus que certainement villipendé.

Pourquoi en route c\'est différent ? Cela ne s\'appelle t\'il pas ratonner ?

Ivan

100 % d’accord avec l’analyse de Rickyfirst (mais c’est vrai que je suis un routier pur jus…).

Il y a aussi une différence assez notable entre les compétitions « route » et « VTT ». Au départ d’une compétition sur route, l’aléatoire est beaucoup plus important que sur une compétition VTT . Sur ces dernières les hiérarchies physiques sont beaucoup moins « bousculables » que sur route, de par la nature même de la compétition. La gagne est ouverte à plus de monde sur route. C’est pas toujours (voire pas souvent) le meilleur qui gagne, et n’en déplaise à ce que beaucoup peuvent penser, la course sur route nécessite une certaine finesse. Du coup, l’enjeu de la compéte est plus important, puisque plus de monde peut l’emporter.

Le gars qui vient foutre le bordel en mettant des mines pour le plaisir d’en mettre et d’allonger le peloton (ce qui est assez plaisant en soi je le concède volontiers), il ne cherche pas, de fait, la gagne ou une belle place, puisque cette méthode est improductive sportivement parlant. Or, la logique des courses sur route, elle est là. Et de cette manière là, de surcroit, il anéantira les efforts de quelques coureurs sans aucuns gains apparents, en dehors de la logique même de l’épreuve. Faut comprendre que cela peut effectivement énerver. C’est un peu comme si quelqu’un après 5’ de XC s’arrête en plein « single tracks », devant tout le monde pour prendre des photos. Il n’est pas dans la logique de l’épreuve. Et à mon avis, les VTTistes, tout flair play qu’ils soient, ils n’applaudiront pas.

Moi, j’avoue que si 1 gars va me chercher 3 fois de suite et dans la minute qui suit, il en laisse partir 4 ou 5 sans réagir, il m’entendra. Et pourtant, j\'ai plus 20 ans, je n\'ai pas de réputation à défendre et la course terminée, je rentre chez moi retrouver mes enfants et mes gosses et je me prends pas la tête si j\'ai raté ma course. Mais si je prends le départ d\'une course, en régle générale, c\'est pour tenter de l\'emporter. Le principe restant de passer la ligne le premier. Si quelqu\'un a une logique différente, c\'est à lui d\'en assumer les conséquences, pas à moi.

On ne peut « réussir » sur route sans identifier, comprendre et intégrer les codes régissant ce merveilleux sport. Et je me répète, contrairement à ce que l’on peut penser de prime abord, c’est pas si simple que ça.

Skippy écrit:

L\'exemple inverse est un routier très fort qui débarque sur une course VTT avec des longs bout droit ou l\'aspiration est un réel avantage. Si le routier ne passe pas un mètre vent de face ou s\'il essaye d\'organiser un groupe pour faire tourner les relais, il sera en marge. Si carrément il ne passe pas et fout une mine à la fin, il sera plus que certainement villipendé.

Pourquoi en route c\'est différent ? Cela ne s\'appelle t\'il pas ratonner ?

Ivan

Ce n\'est pas si systématique. En très petit comité, ratonner ne sera pas possible mais dans un groupe de taille plus grande, y aura plus que certainement des gars qui vont essayer de tirer les ficelles en passant moins ou au moments stratégiques etc...

Gawain écrit:

Pourquoi chercher à tout prix des différences et des segmentations? Regardez Toupenet, il fait du vélo sans se poser de question (BMX, route, cyclocross...qui sait, peut-être va-til nous avouer qu\'il fait aussi du trial ou du vélo couché?).

Comme dirait coluche on fait pas des différences, on explique

Merci à papipop pour avoir été beaucoup plus clair que moi