Contrairement à une voiture qui n'utilise qu'une seule sorte de carburant pour rouler (les moteurs hybrides essence/électrique pourraient être un bon modèle), le cycliste (comme tout sportif d'endurance) selon l'intensité de l'effort (la puissance développée) ne va pas utiliser le même carburant pour avancer. Cela veut dire que pour une ballade dominicale en famille, pour la montée d'une côte en étant essoufflé ou pour un sprint sur 200 mètres l'énergie ne provient pas de la même source. cette notion est très importante car elle permet de comprendre pourquoi il faut entraîner ces différentes filières énergétiques.
Le docteur Patrick Mallet utilise un image très parlante à ce sujet. Le cycliste possède :- Un petit réservoir de kérosène pour doubler (anaérobie (sources ATP-CP, anaérobie alactique) .
- Un réservoir d'essence pour circuler en ville ( aérobie (source glucidique (glycolyse))) .
- Un grand réservoir de gazole pour les longues distances ( aérobie (source lipidique (lipolyse))).
Tout part du muscle et de de l'énergie que l'on apporte à ce dernier. Quel que soit l'effort, la seule substance capable de contracter le muscle est appelé ATP (adénosine tri-phosphate). C'est la décomposition de l'ATP en ADP (adénosine di-phosphate) qui libère du phosphate et de l'énergie.
ATP + (influx nerveux) -----> ADP + P + ÉNERGIE + CHALEUR
Malheureusement l'ATP réside en très faible quantité dans le muscle et au delà de quelques secondes l'ATP doit être produite afin de renouveler le stock.
Il faut donc re-synthétiser la molécule ATP à partir de l'ADP et du phosphate présent. Selon l'intensité de l'effort à fournir on va "taper" dans des modes d'approvisionnement différents.
C'est là que la notion de filière énergétique intervient.
FILIÈRE ÉNERGÉTIQUE + ADP + P -----> ATP + DÉCHETS