Ariégeoise

Encore énorme.
Va peut être finir par se lasser ?!

Yep comme prévu la descente de Pradel très compliquée, j'étais prévenu mais j'ai pas pu éviter un nid de poule en bas et tirer tout droit... heureusement qu'il y avait du dégagement, j'ai même pas voilé de roue. Heureusement qu'on avait pris de l'eau ensemble au sommet, ça réglait l'histoire de la boisson.
Derrière on se retrouve à 3 contre 5, contre toute attente on rentre au Montségur où le tri se fait : cinq mecs devant au sommet, je suis bien. Retour full gaz à Tarascon, route des crètes où j'ai encore de la force, j'y croise kikinou... deux gars s'arrêtent aux Cabannes, la gagne va se jouer à trois
Dès le pied je laisse les deux avions se mettre des mines à 400 W, déjà en gestion : 280 W, ce sera trèèès bien si ça tient comme ça ^^ Simon Carr s'envole et prend une minute, je résiste longtemps à 30" de Sébastien Pillon... Simon se couche après qq km, Seb passe en tête et je pointe longtemps deuxième à la minute.
Défaillance un peu plus loin, en surchauffe je serre le moteur et laisse filer Seb vers la victoire (+7' à l'arrivée), jouant au chat et à la souris avec Simon à 220 W je le passe à la flamme rouge, pour me faire déborder sur la ligne => podium sur un gros chantier, mentalement je n'y étais plus trop dans le final... la relative coupure du week-end prochain (juste une grimpée) fera le plus grand bien... énorme mois de juin avec que des podiums scratch

J'avais envie de dire "Monstrueux Rodolphe", mais non, c'est juste une perf dans tes standards actuels... Mais je n'en pense pas moins.

Faudra voir plus tard ce qui était juste dans mes prédictions, mais visiblement, j'ai pas dû me tromper beaucoup, y compris dans les noms de tes 2 principaux adversaires

Je ferai un CR plus long -évidemment...- très bientôt, mais en vrac :
- Je n'ai pas eu le plaisir de voir d'autres forumeurs, juste Rodolphe dans son groupe lors de sa descente (tu as dû passer un long moment là-haut...).
- J'ai eu chaud, très chaud... Très, très chaud...dans le col de Montségur et dans le deuxième passage du Pas de Souloumbrié, un peu moins dans Beille où j'avais enfin de l'eau sans additif pour m'arroser abondamment (quoique... Là aussi j'en parlerai).
- Je n'ai aucune idée de mon classement, la liaison informatique Beille-Cabannes s'étant rompue, seuls les 22 premiers étaient affichés sur les écrans du bas. Je n'ai pas cherché à voir si j'étais dedans... Par ailleurs, j'ai involontairement et bêtement remis mon garmin à 0 avant de consulter les stats. Je crois que j'ai mis 7h56 sur la cyclo.
- Je suis mort...
- Ne me parlez plus de Beille pendant plusieurs mois...

92è sur 227 qui ont réussi à monter jusqu'à Beille. 7h55'58".
Y a eu beaucoup de gars qui ont du tourner aux Cabannes...

Oui pas mal ont arrêté aux Cabannes... dans notre groupe de tête ça faisait 2 sur 5.
J'ai un peu traîné au ravito du sommet (fromage + charcuterie est mon péché mignon en fin de cyclo, surtout quand c'est goutu ^^), juste le temps qu'un groupe d'escorte parte. Donc pas si longtemps que ça en fait. Dans la fin de la descente via Pech -tout sur les freins- j'ai pensé aux mecs en jantes carbone... sinon ça défilait relativement vite, tout en laissant le temps d'admirer le paysage des derniers km de Beille (qu'on apprécie pas forcément dans le feu de l'action).
Seb Pillon je connaissais, pas Simon Carr mais je l'ai vite repéré à l'IW du départ (+ vainqueur de la grimpée de Beille en 47', forcément un gros moteur... aujourd'hui on met 20' de plus )... c'était aussi le plus actif dans Souloumbrié puis le pied de Pradel (avant que je ne passe la seconde couche dans la partie finale, mais on y reviendra dans le CR "pavé"). Bref, d'excellentes sensations jusqu'aux Cabannes + les premiers km de Beille (peut-être meilleures que la semaine dernière) puis je me suis écrasé... début d'hypo sans doute, mais petit craquage mental aussi après tant de week-ends sur la brèche.

En fait je ne m'attendais pas à ce que tout explose si loin de l'arrivée (7-8 mecs en tête à Pradel... puis le néant derrière). Ce coup-ci j'ai mieux géré les transitions en faisant comme les autres, du coup on arrive bien entamé aux Cabannes avec des écarts importants entre petits groupes (plus de 5min). Agréablement surpris par la sécurité devant : deux motards de la gendarmerie pour nous ouvrir la route en montée/descente, qui faisaient carrément arrêter les mecs à contre-sens... j'ai vu ça qu'en Italie lors de la Serre-Che. Beaucoup, beaucoup de monde à gérer dans le second passage au Souloumbrié (qui ont dû supporter nos "à droite" et les klaxons des motos, désolé) => gros soulagement en arrivant à Verdun, sans faire d'impair dans la descente.
Niveau boisson j'ai choisi de m'arrêter (comme les autres) à Pradel pour remplir un bidon, c'était pile poil ce qu'il fallait pour tenir jusqu'aux Cabannes et mon bidon planqué ; aucun manque, pas de crampes j'avais même envie de pisser à l'arrivée (chose rare sous le cagna).

Après j'ai pris mon repas vite fait pour me retaper et rentrer à Surba (30 km depuis Beille au final, une bonne journée à 200 bornes ^^), puis revenir sur place du village pour la remise des prix, plutôt interminable...

Un CR venu du fond du classement

Prologue : 7h00 arrivée à Tarascon, prêt à en découdre. Je me prépare et pars rejoindre l’arrivée. Au moment de bifurquer entre sas prioritaire et sas du peuple, le signaleur crie « 150, pour le sas prioritaire tout droit ». Je me retourne et oui, j’ouvrais la route pour Rodolphe . Y bien que là que ça peut arriver

8h00, départ en milieu de paquet direction le Pas de Souloumbrie et la route des crêtes. Je connais un peu cette partie. Quelques beaux pourcentages nous attendent entre les km 7 et 11, surtout ne pas s’enflammer. A mon niveau ça passe pas trop mal, et on forme un bon petit groupe dès l’arrivée sur la route des crêtes. Notre progression ne sera ensuite perturbée que par la présence de l’ambulance qui occupe toute la largeur de la route et qu’il est très difficile de dépasser. Km 33, on attaque la descente vers Ax-Les-Termes. Raide, étroite et en mauvais état. Tout ce que j’aime. Notre groupe s’effiloche, je descends sur les freins et me fait un peu distancer.

Pas de panique, tout le monde va se regrouper dans la montée vers le col de Pradel. C’est le premier gros morceau de la journée, va falloir être patient. C’est une file continue de cycliste qui gravit la pente, juste perturbée par une camionnette qui tient absolument à monter quitte à nous serrer un peu trop sur cette route bien étroite. Arrivé au sommet, première pose ravitaillement, enfin surtout eau. La chaleur est déjà écrasante. Une longue descente s’ensuit. Je l’avais faite il y a 2 ou 3 ans, à l’époque elle venait d’être gravillonnée, un calvaire. Les gravillons ne sont plus là, mais je ne suis guère plus alaise. Vivement d’être arrivé en bas.

A peine descendu, qu’il faut remonter vers Espezel sur quelques kilomètres. Rien de bien terrible, mais le changement de rythme est suffisant pour causer les premières crampes. Je serre les dents et tourne les jambes, ça passe. La traversée du plateau entre Espezel et Belsta se fera en petit groupe. Pas la grosse entente mais grâce à quelques costaux, on avance bien et nous voici rapidement au pied de la seconde difficulté du jour, le Col de Montségur. La monté commence doucement, les pentes se font un peu plus forte au fur et à mesure de la progression. C’est plus vraiment la grosse forme, mais je ne suis pas à la rue non plus. Cela me laisse l’espoir de pouvoir tenter la montée de Beille. Stop au sommet pour refaire les niveaux et rafraichir un peu le moteur et c’est reparti. La descente est large sur une bonne route. C’est toujours pas mon truc mais c’est moins galère.

S’ensuit une trentaine de km en faut plat descendant. On forme rapidement un groupe d’une dizaine de personne, mais il faudra un bon coup de gueule de certains pour que tout le monde finisse par prendre plus ou moins ses relais, certains faisant mine de ne pas savoir comment ça fonctionne. Le rythme n’est pas exceptionnel mais on attend la barre des 130 km et les jambes commencent à tirer.

La bonne idée, c’est que le parcours repasse une seconde fois par le Pas de Souloumbrie et la route des crêtes. Clairement, c’est moins la fête que la première fois, il me faudra presque 7 bonnes minutes de plus sur une montée d’une grosse demi-heure. Monter à Beille est-il toujours une bonne idée… A quelques km du sommet, on tourne à droite pour descendre vers Les Cabannes. Encore une descente raide et étroite et une route fatiguée. Une dernière fois, je prends mon mal en patience, et serre les dents tout autant que les freins.

Nous voici enfin au Cabanes, et là, question. Beille ou pas Beille. La raison dit que ce n’est pas vraiment la meilleure idée du jour, les pieds aussi, les jambes râlent. Mais en même temps être arrivé jusque-là et ne pas tenter le truc. Et puis qui c’est qui qui va avior JFD_ dans le bureau mardi matin et va devoir s’expliquer . Clignotant en gauche, on arrête de réfléchir et on y va.
Les 5 premiers km de montée sont un vrai supplice. Pas grand-chose dans les jambes et la tête commence à lâcher. Le premier ravitaillement arrive, tant pis pour l’objectif de monter Beille d’un trait, je fais un pose bidons et rafraichissement du moteur. Mais au moment de repartir, à cheval sur le vélo, gros passage à vide. En pleine pente, il me faudra plusieurs minutes pour décider de repartir. Et là surprise, après une remise en route laborieuse, la machine repart plutôt moins mal qu'avant. Au point que je saute même la ravitaillement suivant. Dernièr arrêt sur les estives pour un dernier verre d’eau, mais la tête sait que ça va le faire jusqu’au bout. Encore 3 km en pleine chaleur et c’est la délivrance après un poil plus de 8h45 de vélo (et 164°), pauses comprises, dont 2h rien que pour Beille.

J’ai souffert mais je suis allé chercher au plus profond de moi pour finir et j’avoue, je suis assez content. Maintenant, de là à refaire le même trip l’an prochain dans les même conditions de canicule, c’est pas gagné.

Epilogue : Tout juste arrivé au sommet, radio VO2 cycling m’annonce que Rodolphe monte sur la boite. Sacrée performance, trop fort !!! Reste plus qu’à attaquer la descente en « convoi sécurisé ». Pour moi « sécurisé rime avec vitesse raisonnable, je crois que je n’ai jamais descendu Beille aussi vite. Arrivée en bas, je suis rejoint par JDF_ venu m’attendre. On redescendra jusqu’à Tarascon ensemble, lui en locomotive l’essentiel du temps malgré un VTT par forcement taillé pour ça. Un grand merci à lui

Y avait 666 inscrit sur la XXL, ça signifie donc qu'il y a eu 440 "abandons"...

Circus écrit:

Y avait 666 inscrit sur la XXL, ça signifie donc qu'il y a eu 440 "abandons"...

T’as rien compris, ils sont tous allés voir le match de foot

PhilG81 écrit:

Circus écrit:

Y avait 666 inscrit sur la XXL, ça signifie donc qu'il y a eu 440 "abandons"...

T’as rien compris, ils sont tous allés voir le match de foot

Y'avait largement de quoi boucler l'affaire pour le coup d'envoi non ? (je plaisante )

Le quatrième scratch à 15' du vainqueur (9' derrière moi), le cinquième à 30' ouais la chaleur a fait peur à beaucoup...
www.strava.com/activities/1671811127

En revoyant mon Strava j'ai 165 bpm de moyenne pour 230 W sur Beille (ce qui fait un... petit i2 pour moi), je crois que j'ai sous-estimé la chaleur dans le final... sur les fins de cyclos le cardio plafonne d'habitude à 160 bpm, même en chatouillant les 5 W/kg (en même temps le Garmin a enregistré 34°C au plus fort de la montée, peu courant)

L'Ariégeoise version Mountagnole

1h30 de bouchon à Bordeaux et 45mns à Toulouse nous font arrivés vers 19h30 à Alliat vendredi soir,repas rapide et dodo
nos collègues de l'Ariégeoise XXL et Ariégeoise planifient un réveil à 5h30
4h Laurent,facilement reconnaissable à son déplacement de pachyderme est debout
4H30 Fred se lève,Benjamin suit de prêt
Comme d'hab nos stress-man ont frappé
Je les entends mais moi c'est 6h debout,5h45 l'odeur de café qui empli ma chambre depuis trop longtemps à raison de moi
Pascal ne se lève qu'à 6H,les autres sont prêts depuis longtemps 6h20 ils partent,nous apprendrons plus tard qu'ils ont attendu longtemps aux premières places du SAS
enfin un peu de calme dans le chalet
Après le ménage du chalet,on part tranquillement vers le départ,je ne change pas:mon cardio est le guide de ma journée et je le vois très bas donc je suis bien,j'ai bien préparé mon affaire
Nous sommes en milieu de SAS,c'est le départ pour la Mountagnole 110kms 1600m de D+
Nous partons sans nous presser mais notre rythme nous permet de remonter bcp de concurrents
Enfin le premier col,roulant pas trop pentu ça me va.Mon plus gros problème du moment est que je n'ai pas pris de sous pour acheter l'Equipe à l'arrivée(je ne change pas je sais),ça me perturbe encore plus lorsque je vois un billet de 20€ parterre
première descente je vais bien nous doublons du monde
Arrive Montségur col long et compliqué pour moi et mon gabarit,Pascal qui est venu pour m'accompagner car peu entrainé,me lache pour aller soulager un besoin naturel,sauf que comme c'est pas un manche en vélo il attend longtemps mon passage tant et si bien qu'il croit que je suis passé
La fin du col est dure,il fait chaud j'arrive en haut mais je suis entamé,la descente est compliqué pour moi,je ne suis pas bien et pas alèse
Le ravito du 80°kms est le bienvenue,je me gave d'orange et abricot,je bois je bois encore bcp
On peut repartir affronter ce Pas de ché pas quoi dernière difficulté du jour.la route qui y mène est un faux plat montant et je me dis que ça me va,jusqu'à un mur qui dure 3kms et qui est trop dur pour moi,ma pause automatique à 6kms/h est trop haute
Je passe un temps certain à la régler à 4kms/h,quel bordel mais je continu à monter,la voiture ouvreuse de l'Ariégeoise arrive,un peu après on entend les motos,je me dis que c'est le bon moment pour m'arrêter
Je vois les motos,je guette si je vois Rodolphe,il mène le groupe:"allez mon Rodolphe!",Rodolphe d'un calme olympien qui à l'air plus en ballade que moi"salut Franck"
Ce moment de récup et le plaisir de voir Rodolphe devant m'a donné l'énergie suffisante pour finir ce Pas de Souloumbrie de...merde
Pascal qui m'attend en haut me dit que la descente est dangereuse,on y va calmement
Wouais mais moi je veux en finir,je suis bien, libéré,délivré,je descends vite malgré le nombre incalculable de cyclos,je fais le trou avec Pascal,c'est bientôt la ligne,je me tourne pour lui faire le sprint,il est trop loin,l'élève a battu le maitre fin de partie
On mange et on rentre au gîte,12kms sur la 4 voies c'est pas top,on arrive enfin au chalet,je peux maintenant aller acheter l'Equipe

J'ai fait la Limousine,le copains mais l'Ariégeoise c'est bcp plus dur

Merci pour les encouragements... c'est vrai qu'à ce moment-là j'étais super zen, prêt à sortir l'épée du fourreau pour l'ascension finale (bon le match aura duré 6-7 km avant de me retrouver sur un cylindre :paf_mur: )
Vous aviez pris le gîte vers quel endroit ? perso j'étais sur les hauteurs de Tarascon (dans Surba, route du col de Port), très calme avec un beau terrain+vue mais ça faisait un peu loin des Cabannes au final (30 km au total depuis Beille, j'ai fait l'arrêt repas aux Cabannes pour me retaper car j'étais pas bien frais ^^).
Sachant qu'il faut se cogner un bout de N20 en vélo dans tous les cas, j'imagine que l'idéal est de se poser entre Tarascon et Cabannes ? (si d'aventure je reviens l'an prochain )

Alliat,le camping des grottes,très calme aussi,12kms des Cabannes
Oui pour toi ça faisait loin et la 4 voies c'est pas top

OK pour les infos, on verra l'an prochain... j'étais persuadé que l'Ariégeoise arrivait toujours au plateau de Beille.
En fait le retour n'était pas si difficile que ça, le bout à deux voies ne dure pas longtemps (et le retour rive droite très sympa ) et on trouve toujours quelques cyclistes qui font pareil, malgré le vent ça se fait (ça a aidé à la digestion du repas ).

Bravo les VO2 ! Quant à Rodolphe, que dire, oui c'est juste énorme.

Que des podiums au mois de juin, c'est vrai qu'avec le recul... on s'y habitue vite en fait : même pas d'euphorie particulière à l'arrivée, juste la satisfaction d'en avoir terminé.
Je ne me suis même pas (trop) arraché pour la deuxième, pour moi ça revenait au même vu que la gagne était très loin devant.