Dopage ça va mieux !!!

stam écrit:

Bref, les cyclistes devraient faire attention aux compétences des journalistes auxquels ils s'adressent...

Pour le coup, l'interview initiale ma parait assez claire.
Là où ça l'est moins c'est quand le journaliste de l'Equipe reprend des propos de l'interview pour faire son article. M'enfin là, je ne suis plus certain qu'on puisse encore parler de journalisme. Il s'agit davantage de "publier du contenu".

Je viens de la lire en entier, et hormis l'utilisation du terme "puff" dont il n'est pas précisé s'il désigne ventoline ou cortisone, c'est en effet très clair. Pas de "bronches obstruées" (définition du Larousse d'obstruer : boucher un passage, un conduit, les embarrasser par un obstacle, y rendre difficile ou impossible la circulation), juste "parfois quelques gênes dans les bronches".

teamdindon écrit:

Là où ça l'est moins c'est quand le journaliste de l'Equipe reprend des propos de l'interview pour faire son article. M'enfin là, je ne suis plus certain qu'on puisse encore parler de journalisme. Il s'agit davantage de "publier du contenu".

A ce niveau, ce n'est pas "reprendre des propos" et "publier du contenu", c'est "déformer du contenu", soit par incompétence, soit par volonté de confondre le lecteur... Effarant, même pas capables de recopier une citation, ils se sentent obligés de grossir le trait.

Avec l'article complet c'est plus clair en effet... merci pour la précision.

rickyfirst écrit:

Je n'interviens plus sur le forum mais je lis de temps en temps

L'article de l'équipe est issu d'une interview de Tim Wellens donnée à la télévision Belge

Interview RTBF

Comme on peut le lire Tim a un asthme léger et il a choisi de vivre avec. Il est bien placé pour connaître les différences entre asthme léger et asthme plus gênant car son frère jumeaux (Yannick) a arrêter le vélo car son asthme était très important et nécessitait des soins qu'il a jugé incompatible avec sa pratique sportive.

De plus, Tim a abandonné le tour cette année car il a une allergie au soleil qu'il pourrait traiter avec une AUT l'autorisant à prendre de la cortisone. Il se refuse à utiliser une AUT, il a donc abandonné le tour de France.

Je suppose que le 'journaliste' de l'équipe à fait un mélange entre ces 2 éléments.

un plaisir de nouveau te lire

Je n'ai pas lu les 102 pages (et je croyais qu'il y avait un sujet sur le dopage mécanique mais pas trouvé). Mais juste en passant :

Il y a une histoire de suspicion de moteur sur les images d'un vélo tombé par terre mais dont le pédalier continue de tourner je crois : je suppose que l'hypothèse d'un déraillement a été examinée ?

Je vous fais un petit aperçu de l'etat du dossier Froome, d'après le dernier article de L'Equipe :

" L'affaire a ravivé le feu qui couvait sous la cendre du conflit avec Wiggins et son équipe, en 2012, et réveillé les ardeurs de Michelle Cound, sa femme, qui a pris le dossier de sa défense en main, au grand désarroi de Sky. L'équipe britannique verrouille la communication, mais n'a pas la clé pour cadenasser la «froomette», qui s'agite sans compter, donnant des sueurs froides à Mike Morgan, l'avocat star recruté à prix d'or.
Morgan s'est vu octroyer un budget illimité pour trouver une issue à un dossier qui semble bien mal engagé. Il faut dire que Froome ne pouvait pas se contenter de demi-mesure. Son raisonnement a vite été bouclé : il aurait pu plaider coupable, comme Diego Ulissi en 2014, et se voir infliger une peine assez modeste (quelques mois de suspension), à la mesure de l'infraction constatée. Mais que la faute repose sur l'entourage médical ou sur le coureur, Sky et Froome sont liés par le même enjeu. Froome sanctionné, Sky serait contraint, par ses statuts, de le licencier, et l'image du quadruple vainqueur du Tour serait définitivement souillée, lui interdisant probablement de prolonger sa carrière. En choisissant de prouver que le salbutamol a été métabolisé de façon surprenante sous l'action d'éléments extérieurs, le Britannique joue à quitte ou double. Ou il trouve des arguments scientifiques convaincants et arrache un non-lieu, ou il prend deux ans de suspension qui, là encore, siffleront la fin de sa carrière, alors qu'il approche des trente-trois ans.
L'équipe de Mike Morgan a réuni une dizaine de scientifiques très pointus pour gratter dans toutes les failles du dossier. Une entreprise colossale qui nécessite beaucoup de temps – les bons experts sont souvent très pris par ailleurs – et d'argent. Seulement, le dossier a été bien ficelé par la CADF (Fondation antidopage du cyclisme), qui a pris toutes les précautions requises.
La piste de la déshydratation, avancée dès les premières heures par Sky, s'est évaporée. Lors de tous les contrôles subis sur la Vuelta, la densité urinaire a été mesurée et a fait l'objet d'une note sur le procès-verbal. Rien ne permet d'exploiter l'hypothèse d'une concentration de salbutamol favorisée par une déshydratation. La possibilité d'une étude pharmacocinétique (qui montrerait le temps mis par le principe actif à être métabolisé puis excrété), visant à prouver que, ce jour-là, des facteurs extérieurs ont troublé le processus ordinaire, se heurte à un obstacle majeur : comment recréer les mêmes conditions – climatiques, de santé, de fatigue – que le jour du contrôle ? Plus embêtant encore pour Froome : avant et après la date de son résultat d'analyse anormal, les taux de salbutamol relevés sont bas, loin de celui du 7 septembre... Or le Britannique prenait quotidiennement de la Ventoline dans le cadre de son traitement contre l'asthme.

Comment, dès lors, expliquer que ce jour-là le taux ait été multiplié par trois ou quatre ? L'équipe de Mike Morgan travaille sur un autre scénario. Une fois ingéré, le salbutamol est métabolisé par l'organisme en passant par le foie. C'est aux reins, ensuite, que revient la tâche de l'excréter, comme disent les scientifiques, c'est-à-dire de l'évacuer par les urines. Les experts choisis par Morgan s'appliquent à démontrer que les reins de Froome ont dysfonctionné en amont du contrôle, retenant et accumulant le salbutamol dans son organisme. Et que lorsqu'ils se sont remis à fonctionner correctement, ils ont expulsé une dose plus élevée de molécules, justifiant le taux mesuré ce jour-là.
Froome et Sky n'ont pas encore remis le dossier de leur défense aux experts scientifiques du LADS, le Service juridique - unité antidopage de l'UCI. Mais dans un univers où il faut anticiper les coups de l'adversaire, ces derniers ont pris soin de s'entourer d'un néphrologue. Comme dit une source proche du dossier, «ça prend du temps, mais ça ne traîne pas».

A mon tour d’apporter ma petite pierre à l’édifice, concernant les effets de la Ventoline…

Quand je faisais de la compétition (avant la mise en place du suivi longitudinal), j’ai fait beaucoup de test à l’hôpital sud de Grenoble et au CHU (à la Tronche). Entre autres, à la demande de l’équipe médicale avec laquelle j’avais bien sympathisé, (et hors période de compétition), dans la mesure où je souffrais d’un léger asthme à l’effort (en fait, le terme est abusif car ce n’est pas vraiment de l’asthme, c’est une inflammation/congestion qui génère un léger gène et un sifflement), on a testé l’impact de la Ventoline sur mes capacités respiratoires (je ne me souviens plus le terme médical précis). L’idée était de voir l’impact d’une, deux, puis trois inhalations. Au repos, on pouvait observer que la Ventoline « stimulait » l’appareil cardio-respiratoire (en fait, cela faisait comme si je faisais un léger effort, donc une dilatation des bronches) –encore une fois, je ne me souviens plus du vocabulaire médical idoine-. A l’effort, on observait… rien du tout.

En résumé, chez le sportif sain (enfin, au moins dans mon cas, car je n’ai pas eu connaissance de la totalité de l’étude), la prise « normale » de Ventoline (de 1 à 3 inhalations) n’améliore en rien la performance sportive.

Après, je ne peux rien inférer sur la prise « massive » (du type 10 inhalations ou plus) ou « quotidienne » (avec des effets d’accumulation dans l’organisme, surtout si les reins éliminent le produit un jour sur deux chez certaines personnes )…

la prise de salbutamol n'ameliore pas la performance, mais permet de secher sans perdre en puissance

Longo déboutée.

sports.orange.fr/cyclisme/article/omnisports-dop...-CNT000000War1M.html

Certes, c'est un dispositif lourd pour les sportifs de haut niveau, mais à titre personnel, je suis très satisfait de la réponse de la CEDH à ce sujet.

Idem... comme j'ai souvent dit ça fait partie du package "sportif de haut-niveau" : si on n'est pas d'accord avec le système ADAMS, ben on fait autre chose.

Je ne sais que penser de cela:

www.lequipe.fr/Cyclisme-sur-route/Actualites/Dav...-chris-froome/869055

Mais ils attendent quoi pour statuer sur son cas ?

En étant un simple observateur extérieur (ni juriste, ni médecin, ni spécialiste du sujet), j’aurai tendance à faire 2 hypothèses :

1°) Le coureur est « propre ». Dans ce cas le coureur et son équipe ont intérêt à tout mettre en œuvre pour que la justice l’innocente au plus vite et, partant, rétablir son image. Courir avec une bonne image les prochaines épreuves me semble être une priorité absolue.

2°) Il y a « quelques petits soucis » en termes de probité. Le coureur et son équipe ont intérêt à faire durer, jouer la montre. Cela leur permet de participer aux épreuves, faire parler de la marque (l’enjeu de notoriété passe devant l’enjeu d’image). Avec un peu de chance, l’affaire s’éteint progressivement faute d’éléments « définitifs »… Et sinon, mieux vaut participer et être destitué ensuite que de ne pas participer. (NB : si Amstrong avait été éliminé dès 99 suite à son AUT sur la pommade, qui se souviendrait de lui ?)

Bien sûr, je peux complètement me tromper, ignorant certaines informations ou paramètres légaux...

J'ai surtout l'impression que la stratégie de défense va consister à s'engouffrer dans toutes les failles de procédure possibles pour finir avec un non lieu.
En attendant c'est une fois de plus le cyclisme qui trinque.

Si j'étais à la place de la direction d'ASO je ne me poserai pas une seconde la question et je n'accepterai pas Froome sur mes courses.

Ça aurait le double avantage d'éviter les suspicions et de rendre la course moins ennuyeuse!

Zeo écrit:

Ça aurait le double avantage d'éviter les suspicions et de rendre la course moins ennuyeuse!

et de dégouter l'impatient Landa d'avoir quitté Sky

Zeo écrit:

J'ai surtout l'impression que la stratégie de défense va consister à s'engouffrer dans toutes les failles de procédure possibles pour finir avec un non lieu.
En attendant c'est une fois de plus le cyclisme qui trinque.

Si j'étais à la place de la direction d'ASO je ne me poserai pas une seconde la question et je n'accepterai pas Froome sur mes courses.

Ça aurait le double avantage d'éviter les suspicions et de rendre la course moins ennuyeuse!

+1 : d'autant qu'ASO ne s'est pas gêné par le passé... Astana en 2008, Ullrich/Basso en 2006 (affaire Puerto).

Au passage j'ai envie de faire l'analogie avec la détention préventive.

Malgré la présomption d'innocence la société a le droit de se protéger en attendant le procès quand le juge estime que le mis en examen présente un danger pour autrui ou pour l’enquête.

Là, clairement la situation de Froome porte préjudice au monde du vélo, il serait bien qu'il soit suspendu à titre provisoire.

Zeo écrit:

Au passage j'ai envie de faire l'analogie avec la détention préventive.

Malgré la présomption d'innocence la société a le droit de se protéger en attendant le procès quand le juge estime que le mis en examen présente un danger pour autrui ou pour l’enquête.

Là, clairement la situation de Froome porte préjudice au monde du vélo, il serait bien qu'il soit suspendu à titre provisoire.

La détention préventive est habituellement assortie d'une caution de remise en liberté. A combien faudrait il mettre cette caution pour Froome ?

gillesF78 écrit:

Zeo écrit:

Au passage j'ai envie de faire l'analogie avec la détention préventive.

Malgré la présomption d'innocence la société a le droit de se protéger en attendant le procès quand le juge estime que le mis en examen présente un danger pour autrui ou pour l’enquête.

Là, clairement la situation de Froome porte préjudice au monde du vélo, il serait bien qu'il soit suspendu à titre provisoire.

La détention préventive est habituellement assortie d'une caution de remise en liberté. A combien faudrait il mettre cette caution pour Froome ?

Au montant de la prime de victoire (organisateur + équipe + sponsors) dans un grand tour.