MB Race

albator83 écrit:

Crossman écrit:

@Swed : si tu cherche une vrai course marathon, inscrits toi à ça : www.extreme-sur-loue.com/extreme/ tu ne seras pas déçu ! (en plus généralement, chaque année, c'est un bourbier !).

Déjà avec 15j de beau temps c'est plutôt meuble et humide, alors au mois de septembre...
A l'image de la Franche-Comté d'ailleurs, j'étais tout content de trouver un peu de caillasse sèche en arrivant en Rhône-Alpes il y a quelques années

En 2000 j'ai fait la forestière (c'était la première fois qu'elle faisait 100 bornes) sur du tout sec.
Sérieux, tout sec !!
J'avais mis moins de 5 h (60 ème) alors qu'à l'époque, poils au pattes et gras comme un cochon je tournais plutôt à 2- 3000 bornes annuelle que 9-10.000 comme maintenant. C'était du pur régal tellement ça roulait bien. Ca se gagne en moins de 4 h
www.pedalator.com/bikersclub78/BCN2000/forestiere/scratch001a099.htm

Amicalement Eric

Llloic écrit:

On descend ensuite sur la Giettaz par une descente assez technique par endroit (pour moi) avec des racines, de la boue, et des marches. N’ayant pas envie de me mettre une boite à ce moment de la course , je descends quelques fois du vélo, comme beaucoup. Il n’y avait pas tant de monde à s’y aventurer entièrement sur le vélo.

çà j'avais prévenus

Llloic écrit:

… La difficulté et donc bien là à mon sens, à chacun de voir si ça correspond à celle qu’il recherche : technique VS physique.

tout a fait, mais il faut un tres bon physique, elle se mérite cette course.
en tous les cas bravo Llloic

Llloic écrit:

La difficulté et donc bien là à mon sens, à chacun de voir si ça correspond à celle qu’il recherche : technique VS physique.

Et les 2 à la fois ça peut être sympa aussi, sachant que je distingue "technique" (tourner le guidon et réfléchir) et "engagé" (si t'es plus lucide, tu peux te faire très mal)

Franchement, ils ont juste à enlever les 10 km de route qui servent juste à arrondir les stats et à flatter les municipalités des alentours pour débarrasser leur circuit des passages royalement chiants.
Et pour relier les parcours, il suffit de jeter un œil sur une carte pour voir que des chemins existent pour offrir une alternative.

Charly42 écrit:

j'aimerais refaire le GR mais cette fois sans 10kilo dans le sacs

QUOI ?? Tu as mis 8h10 avec un sac de 10
kilos sur le dos??
Quand je vois le temps que je mets avec rien sur le dos ni dans les poches.... je retourne pleurer chez ma maman

@Llloic

Bravo pour ta course et merci pour le CR

Encore une péripétie à la Vincent sur cette MB race...

TOut avait si bien commencé...

Les jambes tournent bien, malgré un gros mal de ventre matinal... Bref, je me retrouve assez rapidement seul devant, gain de temps essentiellement en descente d'ailleurs. Frech, rapillard et bader me rattrape au sommet du jaillet mais j'attaquerais la longue bosse de la tête de torraz avec 1 minute d'avance, puis 3/4 minutes au sommet....

Dans la descente, je loupe une bifurcation à droite et je continue derrière la moto ouvreuse... (j'apprendrais plus tard que le motard n'avait pas le droit de passer à cet endroit)

Je suis au milieu de la pampa et j'entame une descente toujours balisé... Mais pas par les bons panneaux. Un signaleur m'ayant indiqué que c'était ici... Je suis à présent sur le circuit de la MB classic. Je tarde un peu à m'en rendre compte.
Petit détour de 10/15 bornes pour revenir sur le circuit à combloux.. Me voilà 15/20ème. 40/45 minutes de perdu dans l'affaire ! SUPERRRRRRRRRRR

Au final je ferais 140 km, 5ème au scratch au final. 1er espoirs... Maigre consolation

légèrement moins rapide que mister frech sur la deuxième partie du circuit en profitant de la vue et en faisant quelques pauses fontaines... Il y a des lundis plus compliqué que d'autres

@Vinssout: tu nous les feras toutes c'est con tout de même...

Cricridamour écrit:

Charly42 écrit:

j'aimerais refaire le GR mais cette fois sans 10kilo dans le sacs

QUOI ?? Tu as mis 8h10 avec un sac de 10
kilos sur le dos??
Quand je vois le temps que je mets avec rien sur le dos ni dans les poches.... je retourne pleurer chez ma maman

10Kilos, c'est exagéré, mais un camelback mule+3litres+2chambres+couverture survie+multioutil+6barres+2 ou 3 bricole histoire de pas ce trouver en rade au milieu de nul part, je pense que tu dois bien taper les 5 ou 6 Kilos.
en 2011 j'avais mis 7h03 pour 100km en condition bien sèches, en 2012 plus de 9h en condition total gadoue les 70 premiers km, puis sous le soleil jusqu’au 100 ou mes genoux mon lâcher .

jfd_ écrit:

Ou alors, ce que font certains clubs qui arrivent à avoir des autorisations, c'est que sur la zone, les gardes forestiers ou champêtres sont chargés de relever l’identité des personnes (légalement, ils en ont le pouvoir sur certaines zones non privées à passage règlementé) et que toute personne dont le nom est ainsi relevé verra son inscription à la course systématiquement refusée.

Ça marche vraiment ?
Car quand on voit la superficie dont chaque garde forestier a la charge et les autres missions dont ils doivent s'occuper, pas sûr qu'il coincent souvent un resquilleur qui en plus avait pour projet de s'inscrire prochainement à l'épreuve qui passe par le même endroit.

Par expérience, les refus fermes d'autorisation de passage sont souvent plus terre à terre et basés sur des querelles de clocher, comme par exemple le propriétaire qui est un opposant au maire qui lui même soutient l'autorisation de la course.

Merci j'ai bien pris note de vos propositions et de vos remarques. ;)

Eric écrit:

Vincent,
Il va tjs ce bike ??

Le top! tu vois j'en redemande même au point de me lancer sur une longue distance en VTT.

communiqué Mbrace sur les 6km de route:

Le Comité d’organisation de la MB RACE CULTURE VELO tient à remercier l’ensemble des participants, élus et partenaires pour leur confiance, car cette 5ème édition a été celle de tous les records !!!

Nous tenons également à nous excuser vis-à-vis des participants de la MB ULTRA, car 24h avant le départ nous avons dû modifier le parcours entre LE PLAN et LE CENTRE de LA GIETTAZ. Un débardage associé à la pluie, qui a précédé l’événement, ont rendu le chemin impraticable. Nous avons donc dû faire passer les concurrents par la route goudronnée, rajoutant ainsi 6,1 Km de bitume (et supprimant 160m de D+) ... Désolé. Bravo encore à tous et à l’année prochaine !

Charly42 écrit:

Alors effectivement la mbrace c'est quasi que du chemin large et pas technique, mais , franchement, le grand raid , c'est pire.... montée du mandelon c'est du bitume, ....

Après les 2 sont a faire une fois dans sa vie de VTTiste, perso j'aimerais refaire le GR mais cette fois sans 10kilo dans le sacs, car orga vraiment top niveau (on se prend pour un pro).
La Mbrace je la referais pour enfin faire les 140 et que j'aime bien cette course.

Je dirais pas que le parcours du GRC est pire. Certes très roulant aussi pour du VTT, mais 3-4 passages amusants saupoudrés sur le parcours, alors qu'à la MB Race, à part sur le début du 70 km...
Et avantage du GRC les paysages sont plus variés. Ceux de la MB Race sont un peu toujours les mêmes, certes très beaux mais moins variés je trouve. Peut être aussi parce que je connais bien le coin vers Megève.

A noter que le parcours de la MB à encore changé depuis la dernière fois qu'on l'à fait


En autre parcours je proposerais l'Ultra Raid de la Meije, mais c'est bien plus technique. Très beaux paysages si le soleil est au rendez-vous.
La Forestière c'est moins extrême que la MB Race, sauf peut être dans la grosse boue

Charly42 écrit:

@Vinssout: tu nous les feras toutes c'est con tout de même...

Cricridamour écrit:

Charly42 écrit:

j'aimerais refaire le GR mais cette fois sans 10kilo dans le sacs

QUOI ?? Tu as mis 8h10 avec un sac de 10
kilos sur le dos??
Quand je vois le temps que je mets avec rien sur le dos ni dans les poches.... je retourne pleurer chez ma maman

10Kilos, c'est exagéré, mais un camelback mule+3litres+2chambres+couverture survie+multioutil+6barres+2 ou 3 bricole histoire de pas ce trouver en rade au milieu de nul part, je pense que tu dois bien taper les 5 ou 6 Kilos.
en 2011 j'avais mis 7h03 pour 100km en condition bien sèches, en 2012 plus de 9h en condition total gadoue les 70 premiers km, puis sous le soleil jusqu’au 100 ou mes genoux mon lâcher .

J'avais pesé mon sac au départ d'une MB Race ou d'un GRC (identique) avec 2 litre de flotte, des sachets de boissons pour la recharge, des barres (x6), des gels (x12), pompe, chambre, rustine, maillons rapides, dérive chaine, multioutils, couverture de survie, veste de pluie, etc... et j'étais 6Kg environ.
C'est vrai que sur le GRC il doit y avoir moyen d'alléger un peu... enfin l'année dernière j'aurais pas été mécontent de porter une paire de gants hiver en plus dans le sac !

@Vinssout, c'est une grosse erreur de l'organisation qui t'as fait faire ce détour !

wwwfabien écrit:

J'avais pesé mon sac au départ d'une MB Race ou d'un GRC (identique) avec 2 litre de flotte, des sachets de boissons pour la recharge, des barres (x6), des gels (x12), pompe, chambre, rustine, maillons rapides, dérive chaine, multioutils, couverture de survie, veste de pluie, etc... et j'étais 6Kg environ.
C'est vrai que sur le GRC il doit y avoir moyen d'alléger un peu... enfin l'année dernière j'aurais pas été mécontent de porter une paire de gants hiver en plus dans le sac !

Je ne connais pas la MB Race, mais sur le Grand Raid, le sac à dos est à mon avis franchement superflu, vu le nombre de ravitos officiels et leur localisation. Le Grand Raid, c’est 25 ans d’expérience, et ça se voit ! (Ben si j’ai pas mon inscription gratos à vie avec ça…)

Sans rigoler, si je compte bien, il y a 13 ravitaillements sur le grand parcours du GR. Et ces ravitaillements officiels sont objectivement très bien fournis en boissons ou nourritures diverses.

Pour mon niveau, soit 9 à 10 heures, les ravitos sont espacés de moins d’une heure. Le plus long, pour moi, c’est Eison-L’A Vieille.

Je n’ai utilisé un sac que la première année, et sur le « petit » parcours en plus. Et depuis, dont 6 fois sur le « grand », tout dans les poches (Gilet ou veste selon les prévisions météo, sachets de poudre pour ma boisson, portable, carte d’identité, quelques billets) ou scotché sur le cadre (gels, barres). Et selon les années et la météo (ah 2005, 2006…grandioses, …) avec des gants secs de réserve dans un sachet étanche dans une poche. J’attache mes manchettes sur le guidon s’il fait chaud.

Et tout le matos technique sous la selle (une chambre, petit outil, démonte-pneu, CO2, dérive-chaine). Il y a aussi de nombreux stands de dépannage technique sur le parcours. Grand Raid = 25 ans d’expérience, je vous dis ! (Michel et Jean-Pierre, merci de verser une somme selon votre convenance sur mon compte au plus vite)

Et j’ai deux porte-bidons, mais en course, après avoir vidé le premier bidon (0,75 l) que j’abandonne à un ravitaillement, je n’en utilise plus qu’un seul, qui était rempli de poudre iso avant le départ et auquel je rajoute l’eau du ravito. Et ensuite je prends éventuellement une bouteille d’eau du ravitaillement officiel s’il fait chaud, car le format de ces bouteilles rentre dans le porte-bidon. (Je ne cite pas la marque, car je ne touche pas de commission)

Quand je vois les temps de wwwfabien ou Charly42, avec un sac de 6 kg… Franchement les gars, sans sac, vu le d+, vous allez exploser le chrono !

Bon, je vous laisse, je dois aller donner mon cours de déontologie journalistique.

PS : En ce qui concerne la MB Race : Une erreur d’aiguillage pareille subie par Vinssout, c’est assez…. euh… ou plutôt pas tellement…..enfin no comment.

Honnêtement, c'est 100% de de ma faute.... Le balisage fait foi.. Je n'en veux pas du tout à l'organisation. Je suis le seul à m'être trompé à cet endroit...

Allez petit CR que j'ai rédigé pour Cycle tyres direct : Le résumé avec photo est là : www.cycle-tyres-direct.fr/blog/mb-race-cap-ou-pas-cape.html

Sinon le texte :
La désormais fameuse MB race, titre d’une course pas tout à fait comme les autres. Si elle est qualifiée de course la plus dure au monde, elle fait aussi partie de celles qui restent dans votre mémoire. Le kilométrage et le dénivelé étant là pour que votre douleur grave à jamais votre esprit.

Le soleil se lève à peine sur Megève mais c’est une horde de cyclistes qui s’apprête à aller titiller le Mont blanc. L’organisation grossit d’année en année, elle accueille à présent près de 800 courageux et courageuses plus ou moins apeurés par le profil déraisonnable dessiné sur notre plaque de cadre.
Face à l’inconnu et ce malgré quelques jours informatifs aux côtés d’Arnaud Rapillard, vainqueur en titre, je ne peux m’empêcher d’avoir le ventre serré et un faux air détendu sous l’arche. La fougue de mes 22 ans au départ est souvent la cause de mes fins de course compliquées voire chaotiques. Ces fins de course, où mes hypoglycémies côtoient mes crampes. Malgré des mises en garde de coureurs ou du staff, et même un chantage bout de jambon/départ gentillet, ma cuisse ne saura s’abstenir d’emmener la meute. En voyant Arnaud garder la roue, la pensée de l’aider balaye rapidement quelconques craintes de me griller les ailes. Voilà, nous sommes bel et bien partis et le timide soleil laisse tout de même entrevoir les forces en présence excitées par l’assaut.

On retrouve Frédéric Frech, le maître des lieux, venu reconquérir son bien. Stéphane Beau, une des valeurs sûres du coin, l’expérience au service de l’endurance. Antoine Socquet, jeune local, qui aura sûrement à cœur de vaincre sur ses terres. Rémi Laffont, marathonien émérite tant sur le vélo que dans la connaissance des fontaines et ruisseaux le long du circuit. J’entrevois aussi Frédéric Gombert, mon coéquipier du raid des 3 vallées, ses départs sont timorés, mais il sera sûrement là dans quelques heures. Quelques visages que je reconnais : Vincent Bader, ancien pro sur route ou Yoann Sert, un gros moteur venant du ski.

Bref revenons à nos racines, elles nous rappellent rapidement les quelques jours de pluies précédant la course. J’engage la première descente sans cette crainte et me voilà seul devant avec 1 minute d’avance après 10 kilomètres de course. Aussi dure soit elle, ça reste une course ! Je continue donc ma progression, me dandinant sur mon vélo sous l’effort. Fort heureusement, le soleil n’est pas encore agressif, il nous épargne une transpiration excessive.

On arrive rapidement sur les premières pentes du col du Jaillet, je remarque dans les épingles en dessous que c’est Frédéric Frech qui mène un groupe de 5. Jean-René Godard aurait pu placer son fameux « le club des 5 en chasse derrière l’homme de tête », moi je me dis juste que mon escapade solitaire va vite se terminer. C’est chose faite sur le sommet du col du Jaillet, il s’agissait sur cette première difficulté de slalomer entre les vaches avec les pieds pleins de boue ! Une fois que la pente s’inverse, chacun manque d’aisance dans la descente rendue technique par les pluies. Mes schwable Racing ralph et Rocket ron Snake skin se comportent bien, j’arriverais à la Giettaz avec une avance à nouveau confortable.

Je récupère rapidement quelques victuailles au ravitaillement, le staff change mon bidon et me voilà reparti pour l’ascension de la tête de Torraz. Une première partie en forêt, l’humidité est pesante, la sueur dégouline de mon visage jusque sur mon compteur. Un mal pour un bien, cela m’évite de confirmer que le chemin ne rend pas bien. Je suis collé au bitume pour utiliser un peu de vocabulaire cycliste. Cette ascension nous offrira un point de vue incroyable, les crêtes enneigées nous délassant l’esprit des douleurs dues à l’effort.
Joie de courte durée, j’entame la descente tous freins ouverts…. Quelques courbes, quelques remontées…. Je me paye le luxe de ne pas regarder le balisage et de suivre la moto ouvreuse ! Puis au détour d’une bosse, plus de moto, plus de fameux balisage jaune… Des cyclistes pensant que je fais le 50kms, m’indique une direction, et naïvement j’entame cette descente. Quelques kilomètres plus tard, j’emprunte une route que j’ai grimpée en début de course. Inutile de vous dire que je comprends rapidement mon erreur. Je me retrouve à une bonne dizaine de kilomètres de Combloux, ville que je devais rejoindre après l’ascension de la tête de Torraz.

Rallier Combloux se fera par la route nationale, je reprends le circuit à cet endroit, 45 minutes de perdu, je suis 15ème. Cette infortune me glace le sang, partagé entre l’abandon et finir les 70kms en rando. Quelques minutes d’hésitation et je repars tranquillement sur le circuit qui arpente la vallée jusqu’à Megève.
J’ai droit à mon petit comité d’accueil…les organisateurs sont au courant, le staff du Team aussi…. J’en profite pour demander les performances des autres. Arnaud est deuxième après une petite crevaison, Frédéric joue avec le Top 5 et Sophie est en tête. COOOL, je continue sur le 100kms perverti par le résultat de mes coéquipiers.

La suite de ma course se résumera donc à doubler à profiter des points de vue. Après les 70 premiers kilomètres assez peu techniques, les descentes deviennent très plaisantes, quelques singles montants. Des spectateurs m’informent sur la tête de course, notamment sur la place d’Arnaud, cela me redonne un peu le moral à l’ouvrage. Je reprends Frédéric Gombert qui après avoir affronté une panne mécanique, accuse le coup physiquement. Une petite tape sur la fesse, et je bascule la descente sur Megève. Voilà 100kms de bouclés !

Je retrouve le staff avec un bidon ! Sophie a gagné les 70 kms, Arnaud est encore deuxième. Un choix cornélien aurait dû s’offrir à moi … Mais c’est naturellement que je me dirige vers le 140kms. Les 40 derniers kilomètres me feront regretter ce choix.

C’est là l’essence même de la MB race, quand le retour vers Megève rime avec le choix d’en finir ou continuer sur les diaboliques pentes de la haute Savoie.

Je remonte sur mon Addictiv Amarok et j’entame la difficile montée vers le Mont de Vorès. Je rattrape Rémi Laffont, en perdition. On s’accorde une halte sympathique à une fontaine, devant des marcheurs ébahis par notre état respectif. On est là dans une situation ésotérique, cette difficulté qui fait le charme du vtt marathon.
Je le laisserais là pour continuer ma remontée, avec son courage et sa détermination à finir une deuxième fois ce 140kms. Et j’entrevois le 4ème au scratch en la personne de Stéphane Beau, qui évolue encore rapidement sur le sommet du mont de Vorès.
Les dernières bosses sont compliquées, il est de plus en plus dur de vaincre la pente. Chaque coup de pédale devient un effort incommensurable, se hisser jusqu’au sommet de la dernière bosse est déjà une joie immense. Stéphane est surement à plus de 2 minutes, derrière Rémi est loin. Je profite de ce moment pour m’arrêter, m’assoir au sommet de la bosse et m’adosser à un arbre. Je mange ce qu’il me reste de nourriture et je finis mes bidons.

La dernière descente ne sera que plus agréable. Et elle le sera ! Technique et tortueuse, elle clôture parfaitement la course !

Le final sur la route procure une sensation de soulagement inégalable, la douleur de l’effort n’est déjà plus qu’un mauvais souvenir. La voix du speaker retentit dans mon crâne, elle éloigne la déception et laisse apparaitre un sourire sur mon visage.

Je retrouve derrière cette arche, les spectateurs, l’équipe, le staff… .J’en ai des frissons.
Arnaud est 2ème, Sophie remporte le 70kms, Frédéric termine 4ème au scratch du 100kms, pour ma part, je suis 5ème au scratch et 1er espoir. Maigre consolation en ayant en tête les faits de course.
Qu’importe, l’expérience fut phénoménale et instructive.
Je terminerais bien sur ce petit texte en remerciant les bénévoles et les organisateurs de nous permettre de vivre ces moments là.

vinssout écrit:

Honnêtement, c'est 100% de de ma faute.... Le balisage fait foi.. Je n'en veux pas du tout à l'organisation. Je suis le seul à m'être trompé à cet endroit...

Allez petit CR que j'ai rédigé pour Cycle tyres direct : Le résumé avec photo est là : www.cycle-tyres-direct.fr/blog/mb-race-cap-ou-pas-cape.html

Sinon le texte :
La désormais fameuse MB race, titre d’une course pas tout à fait comme les autres. Si elle est qualifiée de course la plus dure au monde, elle fait aussi partie de celles qui restent dans votre mémoire. Le kilométrage et le dénivelé étant là pour que votre douleur grave à jamais votre esprit.

Le soleil se lève à peine sur Megève mais c’est une horde de cyclistes qui s’apprête à aller titiller le Mont blanc. L’organisation grossit d’année en année, elle accueille à présent près de 800 courageux et courageuses plus ou moins apeurés par le profil déraisonnable dessiné sur notre plaque de cadre.
Face à l’inconnu et ce malgré quelques jours informatifs aux côtés d’Arnaud Rapillard, vainqueur en titre, je ne peux m’empêcher d’avoir le ventre serré et un faux air détendu sous l’arche. La fougue de mes 22 ans au départ est souvent la cause de mes fins de course compliquées voire chaotiques. Ces fins de course, où mes hypoglycémies côtoient mes crampes. Malgré des mises en garde de coureurs ou du staff, et même un chantage bout de jambon/départ gentillet, ma cuisse ne saura s’abstenir d’emmener la meute. En voyant Arnaud garder la roue, la pensée de l’aider balaye rapidement quelconques craintes de me griller les ailes. Voilà, nous sommes bel et bien partis et le timide soleil laisse tout de même entrevoir les forces en présence excitées par l’assaut.

On retrouve Frédéric Frech, le maître des lieux, venu reconquérir son bien. Stéphane Beau, une des valeurs sûres du coin, l’expérience au service de l’endurance. Antoine Socquet, jeune local, qui aura sûrement à cœur de vaincre sur ses terres. Rémi Laffont, marathonien émérite tant sur le vélo que dans la connaissance des fontaines et ruisseaux le long du circuit. J’entrevois aussi Frédéric Gombert, mon coéquipier du raid des 3 vallées, ses départs sont timorés, mais il sera sûrement là dans quelques heures. Quelques visages que je reconnais : Vincent Bader, ancien pro sur route ou Yoann Sert, un gros moteur venant du ski.

Bref revenons à nos racines, elles nous rappellent rapidement les quelques jours de pluies précédant la course. J’engage la première descente sans cette crainte et me voilà seul devant avec 1 minute d’avance après 10 kilomètres de course. Aussi dure soit elle, ça reste une course ! Je continue donc ma progression, me dandinant sur mon vélo sous l’effort. Fort heureusement, le soleil n’est pas encore agressif, il nous épargne une transpiration excessive.

On arrive rapidement sur les premières pentes du col du Jaillet, je remarque dans les épingles en dessous que c’est Frédéric Frech qui mène un groupe de 5. Jean-René Godard aurait pu placer son fameux « le club des 5 en chasse derrière l’homme de tête », moi je me dis juste que mon escapade solitaire va vite se terminer. C’est chose faite sur le sommet du col du Jaillet, il s’agissait sur cette première difficulté de slalomer entre les vaches avec les pieds pleins de boue ! Une fois que la pente s’inverse, chacun manque d’aisance dans la descente rendue technique par les pluies. Mes schwable Racing ralph et Rocket ron Snake skin se comportent bien, j’arriverais à la Giettaz avec une avance à nouveau confortable.

Je récupère rapidement quelques victuailles au ravitaillement, le staff change mon bidon et me voilà reparti pour l’ascension de la tête de Torraz. Une première partie en forêt, l’humidité est pesante, la sueur dégouline de mon visage jusque sur mon compteur. Un mal pour un bien, cela m’évite de confirmer que le chemin ne rend pas bien. Je suis collé au bitume pour utiliser un peu de vocabulaire cycliste. Cette ascension nous offrira un point de vue incroyable, les crêtes enneigées nous délassant l’esprit des douleurs dues à l’effort.
Joie de courte durée, j’entame la descente tous freins ouverts…. Quelques courbes, quelques remontées…. Je me paye le luxe de ne pas regarder le balisage et de suivre la moto ouvreuse ! Puis au détour d’une bosse, plus de moto, plus de fameux balisage jaune… Des cyclistes pensant que je fais le 50kms, m’indique une direction, et naïvement j’entame cette descente. Quelques kilomètres plus tard, j’emprunte une route que j’ai grimpée en début de course. Inutile de vous dire que je comprends rapidement mon erreur. Je me retrouve à une bonne dizaine de kilomètres de Combloux, ville que je devais rejoindre après l’ascension de la tête de Torraz.

Rallier Combloux se fera par la route nationale, je reprends le circuit à cet endroit, 45 minutes de perdu, je suis 15ème. Cette infortune me glace le sang, partagé entre l’abandon et finir les 70kms en rando. Quelques minutes d’hésitation et je repars tranquillement sur le circuit qui arpente la vallée jusqu’à Megève.
J’ai droit à mon petit comité d’accueil…les organisateurs sont au courant, le staff du Team aussi…. J’en profite pour demander les performances des autres. Arnaud est deuxième après une petite crevaison, Frédéric joue avec le Top 5 et Sophie est en tête. COOOL, je continue sur le 100kms perverti par le résultat de mes coéquipiers.

La suite de ma course se résumera donc à doubler à profiter des points de vue. Après les 70 premiers kilomètres assez peu techniques, les descentes deviennent très plaisantes, quelques singles montants. Des spectateurs m’informent sur la tête de course, notamment sur la place d’Arnaud, cela me redonne un peu le moral à l’ouvrage. Je reprends Frédéric Gombert qui après avoir affronté une panne mécanique, accuse le coup physiquement. Une petite tape sur la fesse, et je bascule la descente sur Megève. Voilà 100kms de bouclés !

Je retrouve le staff avec un bidon ! Sophie a gagné les 70 kms, Arnaud est encore deuxième. Un choix cornélien aurait dû s’offrir à moi … Mais c’est naturellement que je me dirige vers le 140kms. Les 40 derniers kilomètres me feront regretter ce choix.

C’est là l’essence même de la MB race, quand le retour vers Megève rime avec le choix d’en finir ou continuer sur les diaboliques pentes de la haute Savoie.

Je remonte sur mon Addictiv Amarok et j’entame la difficile montée vers le Mont de Vorès. Je rattrape Rémi Laffont, en perdition. On s’accorde une halte sympathique à une fontaine, devant des marcheurs ébahis par notre état respectif. On est là dans une situation ésotérique, cette difficulté qui fait le charme du vtt marathon.
Je le laisserais là pour continuer ma remontée, avec son courage et sa détermination à finir une deuxième fois ce 140kms. Et j’entrevois le 4ème au scratch en la personne de Stéphane Beau, qui évolue encore rapidement sur le sommet du mont de Vorès.
Les dernières bosses sont compliquées, il est de plus en plus dur de vaincre la pente. Chaque coup de pédale devient un effort incommensurable, se hisser jusqu’au sommet de la dernière bosse est déjà une joie immense. Stéphane est surement à plus de 2 minutes, derrière Rémi est loin. Je profite de ce moment pour m’arrêter, m’assoir au sommet de la bosse et m’adosser à un arbre. Je mange ce qu’il me reste de nourriture et je finis mes bidons.

La dernière descente ne sera que plus agréable. Et elle le sera ! Technique et tortueuse, elle clôture parfaitement la course !

Le final sur la route procure une sensation de soulagement inégalable, la douleur de l’effort n’est déjà plus qu’un mauvais souvenir. La voix du speaker retentit dans mon crâne, elle éloigne la déception et laisse apparaitre un sourire sur mon visage.

Je retrouve derrière cette arche, les spectateurs, l’équipe, le staff… .J’en ai des frissons.
Arnaud est 2ème, Sophie remporte le 70kms, Frédéric termine 4ème au scratch du 100kms, pour ma part, je suis 5ème au scratch et 1er espoir. Maigre consolation en ayant en tête les faits de course.
Qu’importe, l’expérience fut phénoménale et instructive.
Je terminerais bien sur ce petit texte en remerciant les bénévoles et les organisateurs de nous permettre de vivre ces moments là.

Génial, tu es aussi adroit avec les mots que sur un 29" dans une descente technique
Après un tel périple et bataille contre soi-même c'est peut-être dérisoire... mais au final tu finis à combien de la gagne (par rapport aux 45' de perdues sur le parcours) ?

Joli CR, Vinssout !
Et, il me semble, grosse perf physique !

albator83 écrit:

vinssout écrit:

Honnêtement, c'est 100% de de ma faute.... Le balisage fait foi.. Je n'en veux pas du tout à l'organisation. Je suis le seul à m'être trompé à cet endroit...
.

Génial, tu es aussi adroit avec les mots que sur un 29" dans une descente technique
Après un tel périple et bataille contre soi-même c'est peut-être dérisoire... mais au final tu finis à combien de la gagne (par rapport aux 45' de perdues sur le parcours) ?

Merci ! je termine à 47 minutes. Personne ne saura si j'aurais put battre frech ce dimanche.... La bataille aurait été rude de toute façon...