Freins à disque sur vélo de route

Si tu parles d'inter-action chimique, je te dis franchement que là, tu te trompes. Je me place sur le plan pratique de l'utilisateur lambda. Oui, les huiles minérales tout comme le DOT nécessitent d'avoir des joints en matériaux adéquats. Et ce ne sont pas les mêmes pour l'un et l'autre. C'est un fait . Mais au delà de ça...

Maintenant, le pratiquant qui se fait une purge et qui renverse malencontreusement quelques gouttes de fluide hydraulique sur son cadre carbone verni (au hasard ou presque ), selon la nature aura deux conséquences.:
1. un coup de chiffon pour éliminer les huiles minérales (la Shim (rose), la Magura ( bleue) ou du LHM (pour les suspension hydraulique Citroën)) et c'est terminé.
2. après passage d'un tissus absorbant en cas de DOT, on se retrouve avec une attaque chimique (creusement) de la couche superficielle de finition du cadre. Déjà constaté plusieurs fois.

Autre exemple vécu personnellement. Tu pars faire un marathon VTT en Suisse et ton compère de voyage ne trouve rien de mieux que de purger un frein Hope la veille de la course sur le parking à l'AR de ta bagnole. En poussant avec le seringue, elle pète et arrose un peu partout. Lui, il se retrouve avec son vêtement multi-troué au niveau des bras et les gouttes de DOT 5.1 qui ont été projetées sur l'optique AR droite de la voiture, eh bien en 2 minutes elles ont bouffé le plastoc en profondeur. C'était en 2012 et j'ai les traces comme au 1er jour. Par curiosité, j'ai mis de l'huile minérale à coté une fois rentré et l'y ai laissée sécher toute un nuit. Le lendemain, rien, plus aucune trace après un coup de chiffon. Cela c'est du retour d'expérience perso.

Autre point bien plus pratique : la purge d'huile minérale peut se faire avec n'importe quelle seringue de 30ml dispo à quelques centimes en pharmacie. J'ai toujours fait ainsi car les matériels spéciaux vendus sont vraiment hors de prix. Par contre pour le DOT, cette manip est clairement à proscrire car le joint de piston des seringues ne supporterait pas ce liquide et, en sus de la fuite de la seringue, viendrait le polluer.

Donc, ne m'en veut pas mais ce sont les raisons pour lesquelles je préfère largement les freins à huile minérale tout en ayant bien évidemment conscience que "ce n'est pas un liquide pour se désaltérer". Sans compter que n'étant pas hydrophiles, elle ne craignent pas l’absorption d'eau comme le DOT : leur propriétés ne sont pas altérées avec le temps et l'humidité comme on le voit sur le DOT, que ce soit du 4.0 ou du 5.1.

Pour le moment, à mes yeux, c'est une très bonne chose qu'en route, ce soient majoritairement des freins à huile minérale qui dominent le marché

wwwfabien écrit:

.../... et puis la purge d'un frein la veille d'une course c'était comme un rituel

Tiens,

Nan! Je généraliserais Les ajustements de freinage la veille d'une course je dirais . En patins, c'était usinage de patins en 500m de d- (sur bitume) sur jante céramique "un peu trop" rapeuse. Je dois avoir quelque part la photo du biclou repeint de particules vertes à l'arrivée au BnB