MB Race

Circus écrit:

interview très sympa !

Le passage où il parle de fatigue du système nerveux central m'a particulièrement intéressé... et intrigué. Y en a ici qui sont capables d'expliquer, préciser ou encore élargir ce qu'il voulait dire ?

Ivan Skippy va te dire tout ça

teamdindon écrit:

- un coup d'huile chauffante sur les genoux pour pas que ça couine trop avec l'humidité et le froid

Bon, finalement ça n'aura pas suffit : ça a couiné.
Arrêt aux 70 km pour ma part avec les tendons rotuliens bien douloureux au moindre coup de pédale. Je n'ai pas de corsaire avec une peau de suffisamment bonne qualité et pas de genouillères, donc je suis parti en cuissard court : grossière erreur car froid + humidité + poussage = ça me dézingue les genoux. Ça me l'avait déjà fait à la Forestière l'an dernier.
J'aurais peut-être pu insister dans la douleur pour pousser jusqu'au 100 mais j'aimerais bien pouvoir faire du vélo cet été. Les 140 était inaccessible : pas moyen de rouler suffisamment vite pour passer la dernière barrière horaire.

C'était un chantier. Je n'avais jamais fait de sortie VTT aussi lente : 7h30 pour faire 70 km. Zéro plaisir à pédaler marcher dans une bouillasse pareille.

Je confirme.
Dantesque pour un routier ...
CR à suivre ....vraie galère . Je pense qu'on ne peut pas faire pire comme conditions .

Respect au MYTHE qui reste mon idôle

Finisher 140 km 11ème 11h20 avec ces conditions dantesques.

Une image vaut tous les discours !

Bravo, à tous les participants. Sur le petit, le moyen ou le grand, bravo

Ah les boules... Le seul intérêt, ce sera pour raconter de bonnes anecdotes au coin du feu à ses enfants !!

Sinon, gros respect au Mythe ! Il a l'air marqué tout de même...


@TeamD : genouillères indispensables pour moi. Je préfère largement ça au corsaire (surtout pour une course où tu peux les virer au départ si jamais tu t'es raté dans ton estimation météo).

+1 : surtout quand il faut rouler plusieurs jours d'affilée (au lieu de X corsaires faut juste X cuissards standards).
Sinon... chapeau aux partants : quand on en est à moins de 10 km/h de moyenne ce n'est plus vraiment du VTT :-(

Allez un petit CR de cette MB RACE 2017.
Tout d’abord un immense respect pour les gars qui sont finishers du 140. Dans ces conditions …que dire, ce sont des guerriers avec un mental énorme. RESPECT, les champions c’est vous.

Quant à moi, bein …comment dire, ce fut ma pire journée sur un vélo, tant physiquement que mentalement, même si je n’ai fait que le 70 km. Je n’avais pas roulé sous la flotte en VTT depuis la MB Race 2016 ( à part un petit intermède de 30’ au dernier Grand Raid)

J’avais prévenu ma femme la veille qu’il ne fallait pas qu’elle s’inquiète, car j’avais 90 % de chance de ne pas prendre le départ, ou ne pas être à l’arrivée.
J’appréhende énormément, je me retrouve quasi en état de panique lorsque je pense à la galère qui nous attend à cause du terrain gras.
Je ne retrouve pas/plus les convictions qui font que je pratique ce merveilleux sport, le vélo. Pour moi, c’est plaisir avant tout, donc pratique dans de bonnes conditions.
Le dépassement de soi et le mode guerrier ne m’attire pas, c’est ma philosophie, c’est comme ça et je sais que je suis un petit joueur, avec un mental pas forcement toujours positif.
Ce qui n’empêche pas que j’ai beaucoup d’admiration pour tout les autres qui sont des « Vrais » guerriers avec un mental hors norme.

A 3 h du matin, entendant la pluie qui tombait encore j’ai bien faillit éteindre mon réveil, mais je ne l’ai pas fait attendant quand même 6 h moment du départ) pour prendre une décision.
Grosse chance, il ne pleuvait plus pour partir. Et c’est parti mon Kiki. 1 er SAS, donc en route avec a tête de course sur la partie roulante. On se retrouve vite une vingtaine de mecs. Le cardio est bien, les jambes sont bonnes, je suis sans problème ( facile quand tu pars pour le 70 et les champions sur le 140). Et tout d’un coup Urs Huber met en route au bout de 5’ et tout le monde se retrouve en file indienne. Put …le mec …il doit se sentir sacrément costaud. Le groupe se scinde en 2 et je reste dans le 2 ème.

Bref je continue mon bonhomme de chemin quand arrive la première descente sur Cordon ou je saute , c’était prévisible. Pierrick le poulain d’Ivan me rattrape, le petit cabri, vrai VTTiste
Puis arrive la montée sur le Jaillet ou tout va bien. Je remonte ceux qui m’ont passé dans la descente, mais le terrain est déjà boueux par endroits, on adhère mal. Arrive un gros portage. On voit les autres au dessus, on glisse parfois même en poussant le vélo. Si là c’est gras, sur des chemins type 4*4 …alors qu’est ce que ça va donner plus loin ….
Je rattrape quelques mecs un « peu connus » qui partent eux sur le 140. A quelques km du sommet, Romain, le Mythe me rattrape. OUhah je vais rouler un moment avec lui jusqu’à la bascule. Il est facile, concentré …On est à 9’ de la tête de course après 1h45 de vélo. Je sens que je suis pas mal.

Arrive la descente sur la Giettaz, très/trop technique pour le modeste VTTiste que je suis, le vrai routard, avec ses racines, sa pente, et sa boueeeeee. On change pas une équipe qui gagne pas ….c’est à pied, à pied et à pied en courant avec le vélo qui m’équilibre (je commence à être performant avec cette technique hihihih). Les bons me passent comme des cabris sur le vélo, à une endroit ou je ne pensais même pas qu’on pouvait rester sur le vélo ….ouhahahah , je suis scotché. Je prends quasi 5’ sur 12’ de descente …ahahah Il y a de la boue de la boue et de la boue …
Arrive la Giettaz ou je commence à avoir des problèmes de passage de petit plateau. Quand je passe du grand au petit, après un tour de pédale, la chaine se bloque. Je dois descendre du vélo. Bref, ça va durer comme ça jusqu’à l’arrivée. La vraie galère. Je vais m’arrêter de nombreuses fois, devant parfois faire demi tour pour passer le petit plateau en descentes avant de remonter …Il me semble que lorsque je nettoie ma chaine, mes galets de dérailleurs et mes plateaux ( tout ça avec mes beaux gants de ski de fond dont je me sers comme un chiffon …à 30 euros ) ça va mieux. Je vais m’arrêter dans une rivière pour nettoyer compétemment ma transmission ce qui fait rire certains concurrents qui me doublent. J’essaie de redresser ce dérailleur car j’ai l’impression qu’il est tordu … je fais n’importe quoi…
Bref c’est la m ….
En plus d’avoir des descentes boueuses, on a des montées boueuses …YESSSS, c’est la fête.
Arrive la grosse montée sur la Tête de Torraz avec passage à 1900 m. Le petit plateau tient sans que la chaine ne se bloque. La montée est longue et mon cardio ne monte plus, bloqué autour des 150 alors que je dois être à 160 …étrange car d’habitude c’est en fin de course que ça va bien par rapport aux autres. Je vois que ma VAM est de 800 m/ h alors qu’en principe sur ce type de terrain , chemin cailloux je suis à 1000. Je trouve un compagnon de galère ( Théo ) avec qui je discute pendant 1 h, super sympa le jeune. Par moment sur le haut c’est boueux, ça ne croche rien, il y a encore beaucoup de portage, c’est raide et j’en ai marre. Il pleut, bref c’est le top. Quoi, une belle journée vélo.

Suit une descente de 10’ avant de remonter encore 400 m de D. Cette descente est une horreur, il y a de la boue qui colle, puis de la forêt avec de l’eau boueuse qui colle, plein de virage serrés ….Mais comment vont faire les 1100 mecs qui sont derrière quand tu vois l’état du terrain après 30 passages …
Je dois m’arrêter 3-4 fois à cause de mon petit plateau et je n’ose plus mettre le grand, car lorsque je redescends sur le petit le problème recommence…ON me double et là, la première femme me rattrape, un tout petit gabarit, une tchèque je crois. Enorme la nana. Je cours dans les montées en poussant le vélo ne pouvant plus pédaler…Heureusement il y a encore des portages et ça m’évite de perdre trop de temps sur les autres.
Omme disent les D’jeuns …le cardio est en slip , il ne monte pas. C’est boueux encore boueux. A plein d’endroits, depuis le départ, on doit se laisser guider par son vélo qui choisi la trajectoire qu’il veut, faut être doux, comme avec sa femme, lui parler gentiment pour qu’il ne nous emmène pas dans le ravin. C’est plus toi qui conduis le vélo mais le vélo qui te conduit ….même sur le plat parfois.
Dernière grande descente sur Combloux, je mets la plaque et je prie pour qu’il n’y ait pas de talus et devoir encore courir à coté du vélo, ne pouvant toujours plus retomber le petit plateau. La descente est jolie par endroits, et étonnement moins boueuse que ce qu’on a eu jusqu’à lors. A part certains endroits bien sur …
Arrivé à Combloux, c’est la délivrance …je n’en peux plus mentalement mais content de l’avoir fait.,. Enfin oui content d’avoir réussi à dépasser mes peurs et mes angoisses mais quand même pas beaucoup de plaisir dans l’ensemble si ce n’est celui magique de voir ma femme et mes enfants à l’arrivée.
Le speaker annonce à ma grande surprise que je suis 15 ème scratch et 3 ème plus de 40 ans. Je n’y croyais plus au classement.
Pierrick quant à lui termine 3 ème sctach derrière Turcat (excusez tu peu !!) et 1 er espoir. Grosse grosse perf. Bravo

En inspectant mon vélo, un copain s’aperçoit que le petit loquet orange mon dérailleur arrière ( shimano) était entre le mode libre et blocage. C’était donc ça qui faisait que la chaine se coinçait quand je tombais la plaque… Ca m’aurait pris 5 ‘’ au lieu du merdier que j’ai mené en lavant mon vélo dans la rivière, en nettoyant ma transmission avec mes beaux gants ….quel con je fais …. . Quelle galère de ne plus pouvoir pédaler sur le petit

Voilà, sacrée galère, sacré chantier, sacrée merdouille.
L’année dernière, sans déconner c’était quasi le bonheur par rapport à cette année en terme de boue. Là, même dans les montées, et pas qu’un peu, on était dans la merde.

Ah oui, fallait voir l’état de Nano 170 à l’arrivée …ouhahah, je n’ai jamais vu quelqu’un aller aussi loin dans la douleur et l’effort physique. Il termine 2 ème avec 2 italiens qui lui revenait dessus … Arnaud, tu m’as mis la larme à l’œil. Quel champion.

teamdindon écrit:

teamdindon écrit:

- un coup d'huile chauffante sur les genoux pour pas que ça couine trop avec l'humidité et le froid

Bon, finalement ça n'aura pas suffit : ça a couiné.
Arrêt aux 70 km pour ma part avec les tendons rotuliens bien douloureux au moindre coup de pédale. Je n'ai pas de corsaire avec une peau de suffisamment bonne qualité et pas de genouillères, donc je suis parti en cuissard court : grossière erreur car froid + humidité + poussage = ça me dézingue les genoux. Ça me l'avait déjà fait à la Forestière l'an dernier.
J'aurais peut-être pu insister dans la douleur pour pousser jusqu'au 100 mais j'aimerais bien pouvoir faire du vélo cet été. Les 140 était inaccessible : pas moyen de rouler suffisamment vite pour passer la dernière barrière horaire.

C'était un chantier. Je n'avais jamais fait de sortie VTT aussi lente : 7h30 pour faire 70 km. Zéro plaisir à pédaler marcher dans une bouillasse pareille.

Alors quand c'est froid comme ça et pluvieux, j'opte pour cuissard court et pour la triple couche : huile d'arnica, puis crême chauffant et pour terminer huile camphrée . Perso j'avais pris le Kway mais jamais mis.
Par contre gants de ski de fond ( bien utile pour nettoyer sa transmission ), craft light manche longue, maillot manche courtes et manchettes

Bravo à tous les guerriers qui ont participés

J'ai la vidéo de Nano 170 sur FB à l'arrivée mias je n'arrive pas à l'extraire.

Comme le dit Eric il est vraiment allé au bout du bout du bout

Bravo les gars, Bravo Eric !!!

(je crois que tu vas commencer à songer au mono-plateau.. )

Inspiré de ne pas avoir validé mon invitation cette année, de toute manière pas physiquement prêt pour aller au bout je pense ...

Félicitations aux participants !

www.facebook.com/search/top/?q=mb%20race%20officiel

2 ème vidéo.

ENORME les gars BRAVO Arnaud et Eric !!!

Eric: si tu dis que c'est pire que l'année dernière... punaise c'etait donc un vrai chantier!!
Je pige pas trop l'orga quand même... en fin bon bravo et bonne recup

J'ai vue A. Rapillard arriver sur FB... je pense qu'il va mettre un moment à récupérer... BRAVO à lui total respect

Urs avait l'air entamé quand même à l'arrivé!

L'orga ne peut pas grand chose contre les éléments... à part proposer un parcours moins "terreux" pour éviter la boue ? je ne connais pas suffisamment le coin pour répondre.
En tout cas les gars vous êtes des machines : plus de 7h dans la boue rien que pour boucler le 70 km, avec le froid, la concentration pour éviter de se faire mal sur grosse boîte... franchement j'arrive à peine à imaginer.
Puis les mecs du grand à 10-11h voire beaucoup plus
Ma seule XP de 7h de VTT c'était les 100 bornes de la TransVercors, mais c'était tout sec, roulant, au frais/chaud et pas technique pour le routier que je suis