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Ce beau mois de mai nous a apporté deux très bonnes nouvelles pour le cyclisme : la victoire d’Ivan BASSO sur le Giro et la suspension pour dopage de deux ans d’Alejandro VALVERDE.

Le cas VALVERDE

Le tribunal arbitral du sport (TAS) vient d’infliger à Alejandro VALVERDE une suspension de deux ans pour son implication dans l’affaire de dopage sanguin dite « Puerto » mise à jour en Espagne en 2006. Il ne pourra recourir que fin 2011. Il est également privé de tous ses trophées 2010.

Il était temps. En effet, l’espagnol était l’un des rares coureurs impliqués à être passé entre les mailles du filet de la justice sportive internationale. Tout comme VALVERDE, BASSO a été impliqué dans la même affaire. L’italien a fini de purger sa peine fin 2008 alors que le murcian, qui se dit être « 100% innocent » (mais pas 100% propre !) ne la débute que maintenant.

Depuis quelques mois le cas VALVERDE devenait grotesque. L’espagnol était persona non grata sur le sol italien puisque interdit de toute compétition depuis mai 2009 et pour deux ans par le tribunal national antidopage du CONI. La situation était devenue ubuesque en juillet dernier pour le tout récent vainqueur du critérium du Dauphiné Libéré. Il ne pouvait participer au Tour de France 2009 car celui-ci devait passer la frontière transalpine.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour étendre sa suspension au niveau mondial ? La réponse se trouve dans des lois anti-dopage nationales pas forcément harmonisées, dans la mauvaise coordination des trop nombreuses instances sportives et de leurs justices à deux vitesses.

Une victoire propre

Le repenti Ivan BASSO vient remporter le tour d’Italie d’une très belle manière.

Sa victoire a été acquise dans la souffrance, dans des conditions difficiles et face à une concurrence très dure. C’est donc une victoire magnifique et symbolique.

Revenons un instant sur son parcours. En 2006, il écrase le Giro en reléguant à plus de 9 mn son second, du jamais vu depuis la 2nde guerre mondiale ! Puis pris dans l’affaire Puerto, il est interdit de départ sur le tour de France de la même année. Il purgera une suspension de 2 ans durant lesquelles il collabore avec l’entraineur Aldo SASSI. Il décide de diffuser régulièrement sur internet l’ensemble des données de ses entrainements ainsi que ses paramètres sanguins, en toute transparence. Attitude unique dans la bulle cycliste où règne l’omerta. Son taux d’hématocrite est passé de 43 à 38% au cours des 3 semaines de ce Giro 2010.

Il vient de nous rappeler (ou prouver) qu’on peut gagner une course de 3 semaines sans dopage. On l’avait presque oublié ces dernières années.

Ces deux très bonnes nouvelles apportent bien plus qu’une simple bouffée d’oxygène au cyclisme. Elles sont porteuses d’espoir en nous rappelant certains fondements de notre sport : le travail et l’intégrité.

Christophe Machado - Rédacteur VO2 Cycling